jeudi 31 décembre 2009

c'est quoi le titre ?

Nous déclarons solennellement l’ouverture du club des non-réveillonistes. Anti-foule, anti-conventions, anti-bisous 1er de l’an qui collent, anti-se faire chier avec des gens qu’on ne connait pas et de nombreux autres arguments que l’on retrouvera dès que l’on aura repris la totalité nos esprits.

Certains pourraient croire que l’aigreur nous a gagnées, mais non, nous allons procéder à une liste non exhaustive des « pour » :

- La zubrowka (pourquoi on prononce le f alors qu’il n’y en a pas ?)
- Une soirée pas prise de tête entre potos
- Parce que l’eau gèle sur le verre (Qui cherche se trouve s’émerveille)
- Les blinis et la truite (vive les truites !)
- Une bouteille de Saumur et du saucisson (déchronologie, le Saumur c’était avant)
- La petite amie de l’une (car l’autre tient à préciser qu’elle est célibataire, on ne sait jamais) déprimée au téléphone en haut parleur.
Etc….

Nous tenons à faire certaines dédicaces :
- à A-C pour son héroïsme à nous avoir écoutées beurrées.
- à Blue-G pour sa probable capacité à s’être déhanchée toute la soirée avec quarante personnes.
- à l’Elfe qui fait de la pâtisserie acrobatique.
- à Ju Sorel qui vient risquer sa vie demain soir.
- A tous les piliers de bar du café des deux continents.
- à Vomito qui nous supporte stoïquement.
- A la cigarette qui entretient la « formidable » activité de nos cerveaux, non n’ayons pas peur des mots !
Cette nuit Vomito a fait sa sarabande, forcément je reçois. Et ce petit con sait que je me lèverai au beau milieu de la nuit pour lui donner à bouffer ou lui courir après selon son humeur, de peur qu'il ne réveille toute la maisonnée par ses miaulements intempestifs ou ses grattages de porte ! Pourtant, à un moment donné de la nuit, je lui ai été reconnaissante de ses caprices divers et variés puisque j'ai trouvé l'IDEE d'article pour mon blog. Et là roulement de tambours, suspense insoutenable...
Et bien ce matin, je n'en ai plus là moindre idée, aucun souvenir, nada...
Parfois, je hais mon chat !!

dimanche 27 décembre 2009

Y

Ce week-end, j'ai quitté ma cité du bout du monde pour soutenir une amie dans la peine. Ce n'était pas des circonstances très agréables pour se revoir et échanger, mais je l'ai revue telle qu'elle est, chaleureuse, attentionnée, avec un mot gentil pour tous. Il y a des gens comme elle qu'on est fier de côtoyer et d'avoir pour amie. Je n'ai jamais rencontré de personne plus ouverte, facile d'accès, compréhensive qu'elle. Quand je la vois, je me dis qu'il y a de l'espoir, que si des gens comme ça existent, rien n'est perdu.

Les mots sont difficiles à trouver pour décrire une personne comme elle, parce qu'elle fait partie de ces gens rares qui irradient littéralement autour d'eux, de ces gens qui vous donnent envie d'être meilleur et de vous dépasser, de ces gens dont la rencontre vous marque durablement. Je l'ai rencontrée dans le cadre de mon boulot, elle faisait le lien entre l'école et les habitants de la cité où je bossais. Elle créait des liens entre tous ces gens qui venaient d'horizons divers et ne parlaient pas le même langage. Elle a créé un pont entre nous tous et nous a permis de nous comprendre à travers nos différences.

Y est une artiste en son genre, une "tisseuse de liens" et je me dis que j'ai bien de la chance qu'un jour, nos chemins se soient croisés...

mardi 22 décembre 2009

2H50 les yeux s'ouvrent... ça y est, c'est déjà le matin ? Ah non, c'est encore un de ces réveils intempestifs qui font que j'ai un vie nocturne extrêmement agitée ces derniers temps. Sauf que là... Il reste quelque chose, des images, fugaces, violentes, des couleurs agressives dans le silence de la nuit... Je ne me souviens jamais de mes rêves, ni de mes cauchemars depuis toujours, c'est ainsi. Cette nuit je ne m'en souvenais pas vraiment beaucoup plus mais je sais ce qui m'a réveillée : la peur...

dimanche 20 décembre 2009

fond d'écran

Après vérification minutieuse, j'ai bien trouvé une tortue, un toucan, un truc qui ressemble à un zébu, divers poissons mais nulle trace d'un quelconque truc ressemblant même vaguement à un chien comme fond d'écran. J'envisage de partir très prochainement parcourir les rues du port de Brest pour retrouver l'ami que nous avons croisé, le prendre en photo et remédier à ce manque !!
Ce post est sans nul doute nébuleux pour beaucoup mais c'était bien sympa cette rencontre des blogueuses de l'ouest ;-)
Kenavo.

dimanche 13 décembre 2009

les dates

Il y a des dates qui sont marquées en nous comme au fer rouge... C'est la période des dates pour moi, de celles qu'on voudrait oublier parce qu'elles nous ramènent vers des souvenirs douloureux, de celles qui nous montrent aussi que les choses sont passées, que si elles restent ancrées dans notre âme, le chemin a malgré tout été parcouru, tant bien que mal.
Il y a deux parts en moi, le côté sombre qui ne veut se détacher, qui se complait d'une certaine manière dans les souvenirs, comme si ne plus avoir mal était une trahison envers ceux que j'ai perdus, comme si je n'avais pas ce droit-là.
Et malgré tout, la peine passe, les souvenirs douloureux tendent à s'estomper pour tenter malgré tout de faire place à ceux qui comptent vraiment, les sourires, les moments de joie partagée, ce qui en nous vient de l'autre.
La balance penche du côté sombre ces derniers jours, parce que les dates me rattrapent cruellement ; mais plus le temps passe, plus elle s'équilibre malgré tout.
Les dates seront toujours là, reste qu'avec le temps, il sera sans doute possible de les traverser avec plus de sérénité et d'apaisement.

samedi 12 décembre 2009

insomnies


Il me faudrait trouver une occupation constructive pour toutes ces heures de veille qui s'envolent inutilement dans la nuit.
Des idées ?

dimanche 6 décembre 2009

le cirque c'est magique !


Si vous avez l'occasion de les voir, Lang Toï est un spectacle de cirque vraiment original. On sort du cirque traditionnel, pour regarder vivre un village vietnamien, le spectacle tourne autour de numéros d'acrobatie, d'équilibre, d'installations avec une place prépondérante donnée à la musique traditionnelle et au bambou. C'est très beau, très dépaysant, ça donne envie de prendre un billet d'avion...
Rien à voir avec cette petite troupe que j'avais vue il y a quelques années avec des gamins. Je m'étais retrouvée sur la piste aux étoiles alors que je n'avais rien demandé à personne, à faire tourner une grosse boîte noire où Zaza (si, si je n'invente pas c'était bien son nom !!) la pauvre était enfermée. Les gamins avaient les mirettes qui leur sortaient des orbites tellement ils étaient envieux et moi, renfrognée, je m'apprêtais à subir les quolibets de mes camarades que je voyais se rouler par terre tellement ils n'en pouvaient plus de rire. Bref, après un numéro qui m'a paru durer une éternité, finalement, un gros chien noir est sorti de la boîte à la place de Zaza, je m'en suis sortie en répétant le phrase que ce bon monsieur Loyal essayait péniblement de faire sortir de mes lèvres : "le cirque c'est...." Pénible ? Ennuyeux ? Ringard ? Non vraiment c'est pas ça ? Ah oui magique peut-être !!
Depuis cette aventure, je suis une traumatisée du cirque... Mais hier, je crois que la magie qui se dégageait de ce spectacle m'a un peu guérie de ça et de ma gastro...
Hé oui, j'ai beaucoup de succès auprès des virus de toutes sortes cet automne !!

samedi 28 novembre 2009

cynisme du samedi soir

"Tu mérites d'être heureuse", c'est ce que m'a dit mon ex, c'est aussi ce qu'une cops m'a dit il y a quelques jours. C'est plutôt gentil, ça part d'une bonne intention mais ce genre de propos a le don de m'énerver... Parce que ça voudrait dire que la galère, la souffrance, le malheur ça se mérite aussi ? Tu te conduis bien donc tu as le droit à ton pourcentage de bonheur ; et si ce n'est pas le cas, t'inquiète pas un jour ou l'autre la roue tournera et tu paieras pour tes mauvaises actions. C'est un peu manichéen et angélique comme façon de voir...
C'est surtout hypocrite de dire ça, parce que quand tu le dis, quelque part il y a une part de culpabilité de voir que tu t'en sors bien mais pas l'autre alors il faut bien le réconforter en lui disant mais si, toi aussi ça t'arrivera, c'est forcé t'es quelqu'un de bien, tu le mérites !!
Pour reprendre les propos d'une autre cops, j'ai une théorie là-dessus ;-) Je crois qu'il y a des gens qui ne sont pas faits pour être heureux, des gens qui sont incapables de voir ce qu'ils ont ou alors qui sont incapables de saisir leur chance lorsqu'elle leur passe sous le nez... je crois que le bonheur, ça s'apprivoise, ça s'approche à petits pas, ça demande beaucoup de patience et de volonté...
Et je crois fondamentalement que ça n'est pas mon truc, pas assez patiente, pas assez dans le monde, pas assez confiante en moi, pour croire que ça puisse m'arriver. D'ailleurs, je ne cherche pas, j'ai renoncé, je laisse tomber... J'ai cru toucher les étoiles, j'ai saisi ma chance au vol et je me suis ramassée ; je devais le mériter ça aussi, non ? je paie peut-être les pots cassés de mes mauvaises actions dans une vie antérieure ? je n'en sais rien et puis au fond on s'en fout hein ?

égocentrisme en pot

Arg, pas d'idées d'article, rien, nada, le vide absolu... En même temps, on ne peut pas dire que je mène une vie trépidante qui fournirait matière à de longs et détaillés articles sur le déroulement de mes journées hein. Malgré tout, j'ai repris le chemin des écoliers : heureusement que ça n'était que pour deux jours parce que je me suis trainée telle une pauvre loque terrassée par la grippe. Alors pour la vie trépidante, on repassera une autre fois parce qu'à 17H00, ça y est c'est fini, il n'y a plus personne et je n'aspire qu'à retourner bien au chaud dans le cocon que j'ai pourtant honni pendant huit jours. Ah les filles et leurs éternelles contradictions !
Bon j'ai quand même eu mon petit effet au retour, j'étais la reine du jour, la cible de toutes les attentions : " aloooors t'as eu la A ?!? " Et là déception, le soufflet est retombé bien vite. je n'ai même pas pu me faire mousser un tout petit peu, puisque je ne sais pas quel virus m'a perfidement attaquée. Mais bon, ils étaient quand même contents de mon retour mes collègues et ça m'a fait chaud au cœur de voir que quand je n'y étais pas pour râler, me moquer d'eux et les em....., ça leur manquait un petit peu quand même.
Et oui, ces temps-ci, à défaut d'autre chose, je cultive mon égocentrisme et ça fait du bien !!

mardi 24 novembre 2009



Dernier jour de quarantaine, j'ai garé le vélo et je me suis occupée l'esprit ;-)

dimanche 22 novembre 2009

arrêt sur image


Pause, arrêt sur image... Le temps paraît comme suspendu... Nul retour en arrière possible, le deuil est fait, les souvenirs sont derrière... Mais pour autant, l'avenir reste inenvisageable, abstrait... C'est une sensation étonnante d'être en-dehors de tout, de regarder les choses de loin comme si elles ne me concernaient pas vraiment, mon âme reste extérieure à tout ça, je suis le témoin d'une vie qui n'est plus la mienne, j'y assiste telle une spectatrice, attendant de savoir ce qui va se passer dans le prochain épisode sans réellement être passionnée par l'histoire de l'héroïne. Peu importe hier, peu importe demain, je suis aux abonnées absentes...

vendredi 20 novembre 2009


Je regarde par la fenêtre, il pleut sans discontinuer depuis cette nuit. Trois jours enfermée ici et je suis au bord du pétage de plomb... Je voudrais pouvoir me transporter à quelques kilomètres, là où on est au bout du bout, me prendre quelques bons embruns et quelques bonnes rafales de vent... Une bonne tempête purificatrice de l'esprit et de l'humeur...
Dommage, c'est contre indiqué en cas de grippe...

jeudi 19 novembre 2009

et après ?

Le message sur le miroir est effacé, les traces s'estompent, la douleur aussi... mais certaines marques semblent indélébiles. Est-ce possible de faire confiance après ? De se livrer réellement ? Et surtout de ne pas faire mal parce qu'on a été si blessé qu'on refuse de se laisser aller ?
Ce doit être la fièvre qui me fait délirer, je ferai mieux de retourner comater dans mon lit plutôt que de me poser des questions qui n'ont pas de réponse.

lundi 16 novembre 2009

des petits cailloux


Parce que j'aime cette photo, parce qu'elle me rappelle des moments partagés, parce que nous sommes tous des empilements de petits cailloux, parce que c'est si beau quand l'équilibre est là, parce que j'espère que ça fera plaisir à une voisine de blog ;-)

dimanche 15 novembre 2009

Enrichir son univers, découvrir et se découvrir, rencontrer, se lier... en deux années, mon univers s'est totalement transformé. Si je repense à celle que j'étais il y a deux ans, je ne la reconnais plus vraiment. Évidemment, le sombre a envahi mon univers, l'optimisme un peu naïf qui m'habitait jusque là a disparu. Mais avec le sombre est venu la lumière, la révélation d'une autre vie, d'autres aspirations, de nouveaux chemins. Faut-il forcément traverser des épreuves pour se rendre compte de l'intensité que la vie peut prendre parfois ? Faut-il perdre ce qu'on a de plus cher pour se rendre compte de ce qu'on avait ? Je voudrais pouvoir continuer à avancer, à découvrir, mais je voudrais le faire sans souffrance, sous anesthésie... C'est utopique, il y a un prix à payer pour ressentir, pour avoir ce sentiment intense d'être ; il me semble parfois trop élevé mais pour rien au monde je ne voudrais revenir sur mes pas...

jeudi 12 novembre 2009

du lourd

Attention, comme il y a une première place à un concours, j'attaque tout de suite par du lourd, du très lourd !! Le must du kitsh des années 80. Admirez les tenues magnifiques, la qualité du jeu des acteurs (spécialement les échanges de regards), les bottines de la mort qui tue et les franges accrochées au guidon !!

mercredi 11 novembre 2009

mots


La source des mots s'est tarie, pas celle des maux. Ces quelques lettres associées les unes aux autres qui se doivent d'exprimer le plus profond de nous. J'ai perdu confiance dans la force de mes mots. J'ai couché sur le papier les mots les plus forts, ceux qui me permettaient de traduire mes pensées les plus profondes, ceux qui représentaient ce que je suis. Et ceux où j'avais mis le plus de moi-même ont manqué de force, ils m'ont fait défaut au moment où j'avais le plus besoin d'eux. Aujourd'hui, les mots manquent de sens, ils ne sont plus que le reflet du vide que je ressens....

mardi 3 novembre 2009

la rechute

J'ai parlé d'elle, j'évitais de le faire depuis quelques temps... Je m'empêchais de penser à l'évidence que je voulais nier, elle est toujours là dans ma tête. Elle y est tout le temps... Ce week-end, j'ai entendu parler d'elle par une autre, les mots étaient horribles, plein de haine et de rancune... Je me suis sentie blessée par ces mots, comme si c'était une part de moi qu'on attaquait à travers elle.
J'ai pourtant dit que je voulais la détester mais non, ce n'est pas ce que je souhaite. Même si je le voulais je n'y arriverai pas, mais je ne veux pas entendre ce genre de mots dans ma bouche, je ne veux pas avoir ce genre de pensées dans ma tête... C'est trop moche et tellement éloigné de ce que nous avons partagé.
C'est injuste ; elle dit que c'est parce qu'on ne s'est pas rencontrée au bon moment et moi je voudrais lui répondre que ce n'est pas une question de moment, mais de sentiments et de personnes et que là, il n'y avait pas d'erreur...

lundi 2 novembre 2009

conflit

Je n'aime pas les conflits... Je les évite, en fait je fais toujours tout pour éviter les conflits. Ce n'est pas que je ne veux pas dire ce que je pense mais j'ai toujours peur que dans une situation de conflit, certains mots m'échappent, des choses que je ne voudrais pas réellement dire mais qui sortiraient bien malgré moi et qui risqueraient de blesser l'autre. Même si je n'apprécie pas plus que ça l'autre en fait, je n'aime pas blesser les gens, quels qu'ils soient...
Seulement parfois, on se retrouve placé bien malgré soi dans des situations de conflit larvé, à devoir faire face à des attaques, des allusions... Je me suis tue, j'ai laissé passer... Je ne le regrette pas, je ne l'ai pas fait que pour moi. Pourtant, j'aurais aimé exploser et partir en claquant la porte. Et là, il me reste un petit goût amer...

vendredi 30 octobre 2009

ouf, de retour !

C'est bien les vacances, c'est chouette de voir les cop's, de trainer, de se balader, de se faire des terrasses, des soirées, des restau, de papoter des heures en buvant du café et en fumant des clopes... C'est très chouette mais quel plaisir quand ça s'arrête, rester seule avec soi-même, ne pas parler... En fait, je ne suis jamais contente : quand je suis seule, je voudrais voir du monde, échanger, partager et quand il y a du monde, je n'aspire qu'à retrouver mon havre de paix, ma bulle, mon univers !! L'éternelle contradiction !!
Bon, ce n'est qu'un bref passage, je repars demain, après la grande agglomération et toutes ces petites fourmis qui se déplacent dans tous les sens, je change de registre et je fais dans la ruralité, le sauvage et le perdu : tout un programme !

dimanche 25 octobre 2009

Liste 4

C'est les vacances, il fait beau alors c'est l'occasion rêvée de faire la liste des "j'aime" ;-)
J'aime être en vacances (comment ça je me répète ?)
J'aime être envahie par l'énergie, l'émotion que procure la musique
J'aime m'évader grâce aux mots d'un bon bouquin
J'aime les moments de complicité, les câlins et les rires que j'échange avec tous les petits bouts de mon entourage
J'aime l'océan
J'aime sentir la chaleur du soleil (ça n'est pas de saison mais tant pis et pas de com' sur la rareté de sa présence ici !!)
J'aime courir, j'aime la sensation d'apaisement que l'on ressent après quelques kilomètres
J'aime me moquer de mes amis, les petites piques, les joutes verbales
J'aime randonner dans la montagne, arriver complètement épuisée au sommet et sentir la fatigue s'envoler à la vision unique qu'on a d'en haut
J'aime découvrir et partager
La liste est non exhaustive mais comme je suis particulièrement de bonne humeur ce matin, je vous laisse, je vais faire un truc que j'aime ;-)

jeudi 22 octobre 2009

psys

Autant annoncer la couleur, je suis butée, bornée, intolérante et intransigeante en ce qui concerne les psys. Pas pour les autres hein, juste pour moi... J'ai quelques idées très arrêtées sur le sujet s'appuyant sur des expériences pas très concluantes de mon entourage. Mais comme il est dit qu'il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis et que, déjà que je suis bornée, je ne voudrais pas en plus passer pour une conne bornée, j'ai demandé conseil à une psy, juste conseil pour voir comme ça...
Alors d'abord pas évident de résumer tout pleins de trucs glauques et moins glauques qui remontent à Mathusalem (hé oui je suis aussi vieille que ça !)
Après la dame m'a dit plein de trucs gentils que je m'exprimais avec précision, que je manifestais des capacités d'élaboration certaines (je ne sais pas trop ce que c'est mais ça a l'air bien, non ?!?). Bon je ne cite que ces exemples mais il y en a d'autres, c'est cool je peux me la péter un peu !!
Bref, après c'était moins drôle quand même parce que je voulais régler des problèmes et qu'elle m'en a trouvé d'autres auxquels je n'avais pas songé du tout et qui ne sont absolument pas des soucis pour moi (si, si c'est pour du vrai, c'est pas des trucs que je n'avais pas vu, c'est juste complètement à côté de la plaque!!)
Et pour finir, j'ai appris que je devais accepter la séparation pour sortir de ma dépendance affective, que je devais donner un sens à cette séparation etc...
Je ne voudrais pas me cirer les pompes (je vais le faire quand même!) mais je m'en étais rendue compte toute seule !!
Bref, pour être honnête, j'ai toujours pensé que je savais ce qui ne tournait pas rond chez moi et que c'était la raison pour laquelle un psy ne me serait pas d'une grande utilité et que je refusais d'y faire appel. Cette gentille dame a donné de l'eau pour mon moulin !! Pour pousser l'honnêteté jusqu'au bout, j'aurais aimé vraiment me tromper, j'aurais aimé que le fait de faire appel à elle soit une porte de sortie pour moi. Ce n'est pas le cas, tant pis, on va trouver autre chose !
Ceci dit je tiens quand même à préciser qu'il n'y a pas de jugement de valeur de ma part ni sur cette dame vraiment gentille qui à mon sens voulait vraiment m'aider, ni sur tous ceux et celles qui font y font appel, c'est juste un petit billet ironique pour dire que c'est pas mon truc à moi...

mercredi 21 octobre 2009

bagages

je crois que j'ai pris toute cette histoire à l'envers... Cela fait des mois que je me questionne sur elle, sur les pourquoi, sur les comment. Mais en fait, là n'est pas le fond du problème. C'est vrai qu'elle ne m'a jamais facilité la tâche mais je suis arrivée dans cette histoire avec mes propres doutes, mes fêlures, mes casseroles. Et je les ai toujours ces bagages que je me traine depuis longtemps, sauf qu'aujourd'hui, ils me semblent bien plus lourds à porter qu'ils ne l'étaient. Si je veux repartir, il est temps que je fouille un peu dans tout ce fatras, que je trie les vieux vêtements, que je fasse un peu le ménage là-dedans. je ne sais pas comment m'y prendre, je ne sais pas par quoi commencer mais je vais m'y atteler, sérieusement et on verra...

vendredi 16 octobre 2009

Dis-moi, t'es passée où ? Tu sais toi, la fille pleine d'entrain, qui aimait rencontrer et échanger avec les autres. Tu te rappelles quand tu essayais toujours de voir le bon côté des choses, quand tu essayais de retirer le meilleur de chaque expérience, quand tu ne te laissais pas abattre et que tous te voyaient comme la personne solide sur qui on pouvait compter, qui était toujours là. Qu'est-ce que tu fous ? Pourquoi tu t'es barrée comme ça sans prévenir ? Pourquoi tu te planques quand j'ai besoin de toi ? Pourquoi tu passes ton temps à t'échapper et à te replier sur toi même ? Tu crois que c'est une solution ? Tu crois vraiment que c'est comme ça qu'on s'en sort ? Tu crois que quelqu'un viendra te tirer du trou où tu te planques ? Mais tout le monde s'en fout tu sais...
Je pensais pouvoir compter sur toi, je pensais te connaître ; je pensais me connaître...

jeudi 15 octobre 2009

ça m'énerve !!

Je n'ai pas pour objet dans ce blog d'afficher des opinions politiques mais franchement, parfois il y a des choses très exaspérantes pour rester polie.
Luc Chatel porte-parole de l'Elysée commentant les réactions suite à la possible élections de Jean Sarkozy à la tête de l'EPAD, fait allusion au fait que ce dernier serait discriminé en raison de, je cite "son nom, son origine sociale, son faciès".
Franchement, quand nos dirigeants feront-ils preuve de décence ?
Oui, la France du bas est outrée de voir un jeune de 23 ans, sans aucune expérience professionnelle ni diplôme, à la tête d'un organisme si puissant. De là à imaginer que ce petit c... est victime de discrimination, il y a un pas qu'il n'aurait pas fallu franchir. Simplement par respect pour tous ces jeunes qui du fait de la consonance étrangère de leur nom, n'ont pas accès à des entretiens d'embauche bien que qualifiés ou ne trouvent pas de logement, pour ces femmes qui à compétences et diplômes égaux gagnent moins que leurs homologues masculins, pour ces jeunes qui sont obligés de cacher leur domiciliation dans une cité et je pourrai continuer longtemps encore...
Je n'attends plus grand chose de nos représentants politiques mais ça devient réellement insupportable d'être pris pour des cons à ce point !!!

mardi 13 octobre 2009

métaphores maritimes


La tempête s'est tue. Le fracas des lames de douleur a cessé laissant place à un silence assourdissant. Le frêle esquif est emporté par les flots, dérivant au gré des courants qui l'emportent vers un abîme de vide.

dimanche 11 octobre 2009

Dilemme littéraire 2

Il y a un mois et demi, je me débattais avec sept bouquins entamés et pas la moindre idée de comment les achever ni par lequel commencer... Et là c'est le drame, la situation vient inexorablement d'empirer ce weekend... Pourtant, j'avais fait preuve d'une volonté sans faille en n'ouvrant pas ce Douglas Kennedy qui me fait de l'œil depuis un mois et demi posé sur le coin de mon bureau. Je ne l'ai même pas caché, j'ai résisté vaillamment à la tentation.
D'un autre côté, je n'avais pas le choix, j'avais toujours mes sept autres chantiers qui m'attendaient et pas vraiment l'état d'esprit favorable pour me replonger dans les bouquins. Et ce weekend, la boulette !! Je m'en vais me balader pour deux jours et habituée que je suis à ne pas avoir envie de lire, je pars l'esprit tranquille sans emporter un seul bouquin. Forcément, c'est là que j'ai eu envie de bouquiner comme de bien entendu !! Du coup, pas le choix, j'ai emprunté un roman à une copine pour soulager cette envie irrépressible de me plonger dans les mots. Voilà comment je me retrouve avec huit bouquins sur les bras. Mais le calvaire ne s'arrête pas là, que nenni, ce serait bien trop simple !! Me retrouvant dans une bourgade un chouilla plus grande que la mienne, j'en ai profité pour rechercher un titre après lequel je cours depuis plusieurs semaines, épuisé et pas réédité évidemment. Et forcément, je l'ai trouvé (en anglais mais c'est toujours mieux que rien...) !! J'ai quand même été un peu obligée de le commencer, juste pour voir si mon anglais serait suffisant pour l'apprécier à sa juste valeur.
Voilà comment à ce jour, me voilà avec neuf bouquins entamés et toujours aucun de terminé.
Il y a du challenge dans l'air !! Ma vie de lectrice ne va pas être de tout repos les prochaines semaines.
Mais faut quand même bien l'avouer, j'ai beau grogner, pester et me plaindre (comment ça, comme d'habitude ?!?), je suis vraiment heureuse de l'avoir retrouvée...mon envie de lire ;-)D'ailleurs je vous laisse j'ai un bouquin, enfin plutôt neuf qui m'attendent !!

jeudi 8 octobre 2009

je n'aime pas.... (liste 3)

Je n'aime pas le manque de constance
Je n'aime pas les gens qui tiennent de beaux discours mais ne les appliquent jamais à eux-mêmes
Je n'aime pas me lever le lundi matin (les autres jours non plus d'ailleurs, mais le lundi c'est pire...)
Je n'aime pas qu'on se serve de l'affectif pour prendre en otage
Je n'aime pas les gens qui se mettent systématiquement en avant même quand ils n'ont rien à dire
Je n'aime pas la dépendance qu'elle qu'en soit sa forme...
C'était le bougonnement du matin...sinon vous, ça va ? :-)

dimanche 4 octobre 2009

fatigue

D'où vient-elle, je ne sais pas mais depuis quelques jours, elle m'envahit, prend le contrôle, me submerge... Je recherche désespérément cette énergie qui me fait défaut, qui me permettrait de voir d'une autre manière mes journées sans avoir le sentiment de les subir et d'en venir péniblement à bout pour recommencer le lendemain.
Trop de pensées qui tournent et s'entremêlent, trop de nuits sans sommeil, et l'impression d'être allée au bout de moi-même...

samedi 3 octobre 2009

Maïon et Wenn

Je les adore !! Un condensé de chant, théâtre, délire, humour noir ; leur concert est un vrai spectacle complet un peu barré sur les bords.

mercredi 30 septembre 2009

coming out

J'ai fait mon coming-out auprès de ma famille et de mes amis il y a un an et demi sans vraiment me poser de questions. En fait, tous ces gens à qui j'en ai parlé, je les connais bien et je ne doutais pas vraiment de leur réaction. Je crois que j'ai toujours su que ça leur importait peu, tant que j'étais heureuse, pour eux j'étais moi et ça ne changeait rien.
Depuis, j'ai lu de nombreux témoignages sur des sites ou d'autres blogs et j'ai constaté que ce qui était une évidence pour moi, était bien plus compliqué à gérer pour d'autres. Après, il y a aussi la vie sociale, le boulot. Quelques-unes de mes anciennes collègues sont au courant, elles aussi, parce qu'avant d'être des collègues, ce sont des amies. Pour le reste de l'équipe ma position était claire, je n'avais pas confiance dans leur capacité à se taire devant des parents et je ne voulais pas que le fait d'être lesbienne puisse interférer dans mon boulot. Je ne sais que trop les raccourcis qui peuvent être faits par certains crétins.
J'ai changé d'école, j'ai changé de collègues et je me plais bien dans cette nouvelle équipe qui compte deux autres gays. On commence à se connaître, chacun parle un peu de soi, les gosses, les conjoints... Alors, pour la première fois je me demande ce que je vais répondre. Je pourrais parfaitement éluder, je fais ça très bien ;) "Oh moi ? Je suis célibataire..." et tu passes à autre chose. Pas de mensonge, juste de la réserve, je ne parle pas de ma vie privée au boulot. Au fond ça ne me gêne pas de le faire, mais je ne sais pas...je crois que j'aimerais pour une fois être telle que je suis aux yeux des autres. Je ne me sens pas obligée par quoique ce soit, en fait, c'est davantage de l'ordre du ressenti. Je sais bien que je n'aurai pas toujours la chance de tomber dans une équipe de gens ouverts et tolérants et c'est sans nul doute l'occasion qui fait le larron. Bref, j'hésite, je me demande ce que je ferais si l'occasion se présentait...

pub

J'étais tranquille dans mon salon à bosser avec la télé en fond sonore comme ça m'arrive souvent. Et je ne sais pas trop pourquoi, j'ai levé la tête et je suis tombée sur une pub qui m'a hallucinée. Estelle je-ne-sais-plus-trop-comment-depuis-qu'elle-a-divorcé faisant la pub pour un cosmétique quelconque... Là on apprend qu'elle a "la peau agressée par la pollution", la pôvre (enfin, pas tant que ça après le cachet qu'elle a dû toucher pour cette débilité)!!! Dans la pub, elle fait cette confidence à sa pseudo fille ado, genre on est proche, on se dit tout. C'est ça alors le summum des relations mère-fille ? On est complice et on s'échange des trucs sur les produits de beauté, on est une famille idéale. C'est profond, c'est fort et c'est censé faire rêver... D'habitude, les pubs, je ne les vois pas, je ne les entends pas, je fais mon autiste mais je crois que vu le niveau ça n'est pas plus mal. Du coup, j'ai mis de la musique en fond sonore :o)

samedi 26 septembre 2009

Mon entourage s'inquiète, mais reste coi. Hier, on a osé me dire ce que je n'avais pas envie d'entendre et je crois bien que c'est la première fois, en tous cas aussi franchement. Je n'ai pas aimé entendre ces mots et pourtant c'était courageux de dire ce que tous pensent et que personne n'ose. Je ne permets à personne de venir ne serait-ce qu'égratigner mon rêve brisé et tous l'ont compris. Je voudrais être en colère contre elle mais je ne supporte pas la colère des autres ; je lui en veux de jouer avec moi mais je ne supporte pas que les autres puissent le penser.
Ça m'a fait mal de l'entendre et je ne suis pas encore prête mais merci à "on" d'avoir essayé, de ne pas accepter que je continue à me morfondre là-dedans, d'être touchée par cette souffrance qui m'habite.

jeudi 24 septembre 2009

private joke

Tu sais que tu es devenue une vraie instit' quand :

- tu pars bosser avec un cartable plein à craquer et trois cabas.
- tu connais au moins 14 Dylan, 28 Théo et 35 Louna.
- tu te ruines en stylos rouges, correcteurs et cartouches d'encre.
- tu as de grosses traces de peinture acrylique sur tes plus belles
fringues.
- tu es experte en démêlage de nœuds de chaussures.
- tu comptes sérieusement investir dans une plastifieuse.
- tu fais une leçon de savoir-vivre dès qu'on te coupe la parole.
- tu dis au moins une fois par jour « tu sais pas ce qu'il m'a encore fait aujourd'hui, le Kévin ? »
- tu ne parles pas de « fin juin » mais de « la semaine 9 de la période 5 ».
- tu as une bibliothèque remplie de manuels et de guides pédagogiques.
- tu tripes à mort sur les catalogues de fournitures scolaires.
- tu embauches ta meuf pour réaliser des constructions qui serviront à ta classe.
- tu te transformes en ermite trois week-ends par an parce que tu t'y es encore pris au dernier moment pour remplir ces p… de livrets scolaires.
- tu termines tes courriers persos par "Cordialement, la maîtresse"
- tu emploies un langage châtié quatre jours par semaine de 9h00 à17h00 mais en dehors de ça, tu jures comme un routier.
- tu fais la grasse mat' le mercredi, le samedi et le dimanche matin.
- tu préfères les chaussures orthopédiques aux escarpins.
- tu entasses partout des pots de yaourt vides, de vieux prospectus et des cartons de toutes tailles en te disant que ça finira bien par servir un jour.
- tu réemploies des mots que tu avais rayés de ton vocabulaire depuis ta pré adolescence (« j'en ai ras la casquette »,« tu me fais suer », « tu dis des sottises », « tu es un petit polisson»)
- tu développes une tolérance zéro au bruit en dehors des heures de travail.
- tu maîtrises les termes tels que MCR PPRE PPS IA IEN ASH MDPH ...
- tu as une énorme collection de mandalas (et tu sais ce que c'est…)
- tu as toujours un shampoing anti-poux dans ta salle de bain,au cas où...
- tu te sers encore d'un compas… qui fait 50 cm de long
- tu fais trois jambes aux « m » et deux jambes aux « n », un joli petit pont aux « p » et deux boucles aux « f »
- tu sais qu'il faut bien secouer le toner d'une photocopieuse avant de le changer (ça s'appelle faire faire des économies à la collectivité)
- tu es enfin la plus grande sur la photo de classe
- tu commences l'année au Sédatif PC et tu la finis shootée au Red Bull
- tu as enfin saisi la subtile différence entre progressions et programmations (ou pas ...)
- tu as lu cette page en repérant toutes les fautes d'orthographe…

En lisant ce texte, envoyé par une copine instit, je me suis dit que ça faisait un peu caricatural... Sauf qu'en comptant les affirmations exactes dans mon cas, ben je totalise un score de 24/30 : ça fait peur hein ;)

mercredi 23 septembre 2009

indécision

Les gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent m'emm... Je ne suis pas contre le fait de prendre du temps pour poser les choses, que ce soit dans la vie de tous les jours ou au boulot. Mais à un moment, il faut quand même se décider et se lancer. On ne peut pas rester comme ça dans l'expectative et changer d'avis toutes les dix secondes. Et quand bien même on a fait une erreur, on pourra toujours s'en saisir pour évoluer.
En ce moment, je collectionne les gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent. A la limite je m'en fous tant que ça ne m'implique pas, c'est vrai, chacun voit midi à sa porte. Mais ça me met en rogne d'être en butte à ces indécisions et de me retrouver errante à attendre qu'en face de moi, ça réagisse pour pouvoir enfin avancer. Je veux bien écouter, comprendre, m'adapter et je crois que c'est ce que j'essaie de faire mais ma patience a des limites et celles-ci sont en passe d'être franchies. C'était déjà pas simple d'avoir rencontré quelqu'une qui m'a fait tourner en bourrique pendant des mois parce que rien n'était clair dans sa tête (incroyable, j'ai utilisé le passé, je progresse !!) mais si au boulot ils s'y mettent aussi, je ne garantie pas ma capacité à garder mon calme. Je crois que je vais me décider à porter une pancarte "Décidez-vous ou passez votre chemin!!" ou alors il va falloir que j'investisse dans des cours de yoga intensifs pour tenter de préserver ma "zen attitude" !! (en même temps, vu que je ne suis pas du genre zen, y'a pas grand chose à préserver en fait !!)
Bon j'arrête de râler, je vais finir par me saouler toute seule si ça continue... Et je fonce faire un bisou à filleul n°1, au moins, je suis certaine qu'il ne restera pas indécis devant le cadeau d'anniversaire que je vais lui offrir !!

mardi 22 septembre 2009

corde raide

Tous les jours on joue les équilibristes sur une corde. En ce moment, le seul truc qui me maintienne en équilibre c'est mon boulot et ma famille. Aujourd'hui, mauvaise journée et l'équilibre devient de plus en plus précaire...

samedi 19 septembre 2009

nain de jardin sexiste

Hier, je me suis pris la tête avec un nain de jardin sexiste. Un petit gars haut comme trois pommes qui a pété un sketch pour venir en soutien avec moi. La raison : il n'y avait que des filles dans son groupe (en plus j'en suis une aussi, ce qui n'arrangeait vraiment pas les affaires de ce garçon!). Trainant la patte vingt mètres derrière nous, il a fini tout de même par rejoindre la salle de classe. Nouveau sketch : refus absolu de s'assoir à la même table que les filles. Forcément à un moment, le ton monte... Je lui donne le choix entre revenir en classe par la peau des fesses et régler le problème ultérieurement avec son maître, sa famille et moi ou céder. Il cède...
Mais la séance n'a pas été fructueuse, ni pour lui, ni pour les autres enfants, ni pour moi-même. A coups de "tu me touches pas !!" et autres agressions verbales dirigées contre ces voisines, il a bien perturbé la séance ce petit con.
Je sais bien que les vrais responsables sont l'environnement familial et culturel de ce gosse. A dix ans, on ne montre pas pareil mépris et agressivité vis-à-vis des femmes parce qu'on l'a sciemment décidé. Mais ça m'a agacée de voir autant de sexisme et de violence exprimés sans raison aucune par pure idéologie. C'est d'autant plus grave et regrettable que cela prenait la forme d'une scène quotidienne et presque banale qui doit avoir lieu dans de nombreuses cours d'école de France et de Navarre. C'est une chose que je n'aime pas dans mon métier : être le témoin, souvent impuissant, de l'intolérance, du manque de respect de l'autre, de la misère sociale et culturelle dans lesquelles ces gamins évoluent...

vendredi 18 septembre 2009

Un petit texto, le lien qui n'est pas rompu et ça va mieux... Ce n'est pas la béatitude qui m'envahit mais presque. Et je sais qu'aujourd'hui, je me sentirai moins seule, moins abandonnée jusqu'à la prochaine fois... Je me sens stupide d'être si dépendante de son bon-vouloir et de son humeur. Mais le fait est là, je suis dans l'incapacité de me défaire de ces liens qui me lient à elle...

mardi 15 septembre 2009

colère


Je ne sais pas être en colère, je ne sais pas détester les gens. Je les trouve tous tellement meilleurs que je ne le suis moi-même, alors forcément je me sens toujours coupable, responsable. Du coup, je ne sais pas être en colère contre les autres. Il m'arrive d'être fâchée comme tout le monde mais la plupart du temps je ne dis rien, je tempête, je fulmine, je bous intérieurement mais je ne dis rien. Et finalement, je me fais la promesse de ne plus me faire avoir, que cette fois c'est la dernière, on ne m'y prendra plus !!! Mais comme une cruche, je pardonne, j'oublie, je laisse tomber.
C'est bien de ne pas être rancunière c'est sûr, mais pardonner, oublier ça se fait pour de bonnes raisons et pas parce qu'on est intimement persuadé que s'il y a un souci, il vient forcément de soi (ben oui, je suis nulle c'est normal!!).
J'aimerais pouvoir me laisser envahir par une saine colère contre toi... T'en vouloir de tes promesses non tenues, t'en vouloir de ton manque de constance, de tes revirements incessants, de tes silences si faciles, de ton manque de combativité pour toi, pour nous... De tes mots si incisifs et si blessants, de ces semaines, de ces mois d'incertitude... Mais je n'y parviens pas, je lis la colère dans les yeux des autres mais elle est absente de mon cœur...
Je voudrais être en colère contre toi pour me rendre les choses plus faciles...

dimanche 13 septembre 2009

odyssea


Ce matin, sous un beau soleil (et oui une fois n'est pas coutume!), je me suis bougée les fesses pour aller courir et participer à une action sympa en plus. Odyssea c'est une association qui organise des courses et des marches afin de collecter des fonds pour la lutte contre le cancer du sein. Alors, le nez bouché parce que j'ai déjà attrapé la première rhyno-pharyngite de l'année, et arborant un magnifique tee-shirt rose, je suis allée courir 5 petits km pour la bonne cause. Pour moi qui aie l'habitude de courir toute seule le MP3 rivé sur les oreilles, ça a fait un peu bizarre de me retrouver à pratiquer ma petite séance de jogging avec 3000 autres personnes, qui plus est, toutes de rose vêtues (ce qui a un petit côté surréaliste par ailleurs !). Bon au départ, j'avais un peu prévu de motiver un groupe de cops mais elles m'ont toutes lâchement abandonnée pour des prétextes divers et variés (blessure, activité programmée trop tôt en matinée pour un dimanche...) En fait, je pense que c'est le rose très rose du tee-shirt qui les a fait fuir ou alors la petite séance de fitness prévue avant la course pour s'échauffer !! Je me suis donc retrouvée avec une seule compagne d'infortune qui a tenu courageusement 3 km avant d'adopter un rythme plus proche de la marche que de la course ! Donc j'ai fini toute seule mais c'était un moment et une ambiance très sympa : l'année prochaine, j'y retourne !

vendredi 11 septembre 2009

quelqu'un d'autre

Changer de vie, changer de peau, changer de planète... Être quelqu'un d'autre...

Découvrez la playlist Nouvelle playlist2 avec La Grande Sophie

jeudi 10 septembre 2009

petitounes

J'avais un très mauvais souvenir de mon unique année d'expérience en maternelle. En autres souvenirs, des jumeaux pleureurs toute l'année, je précise des jumeaux parce que quand l'un s'arrête, l'autre reprend... Des cadeaux de fêtes des pères assez pourris (plus jamais je ne fabrique de trucs en papier mâché, plus jamais !!!), des collègues qui m'ont rappelé pendant longtemps (très longtemps) ma magnifique interprétation (et chorégraphie...) de "un jour dans sa cabane" à la fête de fin d'année j'en passe et des meilleurs. Bref, je m'étais promis d'éviter à l'avenir, de retourner exercer mes talents en maternelle.
Alors j'avoue que de revenir chez les petits pour aider mes collègues en ce début d'année ne m'enthousiasmait pas plus que ça... Et pourtant, j'ai craqué ;) Pour la petite Helena si pleine de vie malgré ses soucis de santé, pour la petite Madisone qui ne sourit pas beaucoup, ne parle pas beaucoup mais qui vient discrètement me choper la main dans la cour de récréation, pour le sourire de Vincent quand je lui ai retrouvé son doudou, pour Amine éclatant de rire en me chantant "meunier tu dors"... Je nierai avoir tenu ces propos parce que, faut pas déconner quand même, je ne suis pas une bisounours et je n'aime pas les petits ;) mais quand même, qu'est-ce qu'ils sont craquants !!!

mercredi 9 septembre 2009

The scientist

fausse débutante

L'autre jour, pour m'occuper, je remplissais des docs administratifs avec le nom des tous les enseignants de l'école ET leur date de naissance. Et là, quelle ne fut pas ma surprise de constater que, si je n'étais pas la plus âgée, ben je n'en étais finalement pas si loin. Et plus encore de constater que la plupart de mes collègues étaient sortis de l'IUFM après moi (même les plus âgés...). Il n'est pourtant pas si loin, le temps où j'arrivais dans une école pleine de questions et de demandes parce que je débutais dans le métier. Je les ai toujours ces questions et ces demandes, surtout quand comme c'est le cas cette année, j'arrive tout juste dans une école. Et je me sens toujours débutante dans l'âme, même si sur le papier, j'ai autant sinon plus d'années d'expérience que mes collègues.
Le bon côté de l'histoire, c'est de se dire que si j'ai ce sentiment c'est parce que ces quinze ans d'enseignement ont filé à toute vitesse et que pas un seul instant je ne me suis ennuyée. Le mauvais côté (il y en a toujours avec moi, je ne suis pas très optimiste comme fille !), c'est que maintenant, je fais partie des grandes, celles à qui on demande conseil et sur qui l'on s'appuie, et même si l'expérience est là, je ne me sens pas les épaules pour assumer un tel rôle.
Il faut avouer que personne ne me demande de l'assumer ce rôle-là et que c'est un peu moi qui me met la pression toute seule mais quand même... Est-ce parce que tous les autres ont l'air tellement sûrs d'eux, que j'ai cette impression de débuter continuellement ? Pourtant, je suis assez bien placée pour savoir que c'est ce que je dégage moi aussi aux yeux des autres, même si la réalité est toute autre dans la tête...
Bref, je suis une fausse débutante mais je crois qu'au final, ça n'est pas plus mal, parce que le jour où j'aurais cette impression de savoir et de pouvoir donner des conseils, ce sera peut-être le signe que je n'aurais plus la même envie de découvrir et d'apprendre...

lundi 7 septembre 2009

silence


"Il y a des silences gros de silence. Ils s'écoutent", c'est tout ce qu'elle m'a dit.
Alors de toutes mes forces, j'écoute... et je n'entends rien...
Je n'aime pas ce silence, lourd, pesant, chargé de non-dits.
J'aimais les silences que nous partagions auparavant. Les silences qui accompagnaient nos lectures, les silences qui accompagnaient nos regards, les silences au téléphone parce que parfois les mots n'étaient pas suffisants, les silences des balades... Je les aimais autant que je déteste ce silence subi, forcé, rempli d'amertume et de souffrance.

dimanche 6 septembre 2009

Fin du week-end et des errances... Errances dans l'appart', errances dans la tête, errances sur le net... Un bref instant de retour sur terre, son nom qui apparait sur l'écran, le cœur qui bondit dans la poitrine, elle est déjà repartie...

vendredi 4 septembre 2009

désabusée


Temps de merde, j'ai froid, je suis fatiguée, je m'ennuie, je ne trouve de sens à rien.
Mes pensées me torturent, je n'ai envie de rien, les autres m'emmerdent, leurs sourires me font mal. Mes nouveaux voisins sont bruyants.
Ce n'est pas une bonne journée mais... Demain est un autre jour... Peut-être...

mercredi 2 septembre 2009

éparpillement


Il y a quelques années de ça, quelqu'un que j'aimais beaucoup m'a dit :" Tu as de la chance toi, tu es vraiment bien entourée". Il avait raison et il aurait sans doute encore raison aujourd'hui.
Il y a bien sûr le pilier incontournable, LA meilleure amie, celle qui est toujours là et mine de rien, ça va bientôt faire 20 ans qu'elle est là ( c'est à se demander comment elle fait ?!).
Il y a l'amie d'enfance qu'on ne voit pas toujours régulièrement, mais qui porte la trace d'un passé parfois lointain et qu'il est drôle de se remémorer.
Il y a encore, les potes, celles avec qui on fait la fête, avec qui on part en vacances, qu'on fréquente en bande et avec qui on partage de grandes parties de rigolades mais aussi des moments forts.
Et puis, il y a les nouvelles, celles qu'on ne connait pas depuis longtemps mais avec qui on accroche plus qu'un peu, qu'on découvre encore et qui nous permettent de nous redécouvrir.
Il y a toutes ces personnes autour, plus toutes celles qu'on a perdues, et à chacune, on donne un bout de soi, de sa vie, pas toujours le même...
Est-ce possible de réunir tous ces petits morceaux éparpillés dans la nature ? Parce qu'elles sont toutes là, répondant présentes ; et pourtant, jamais je ne me suis sentie aussi seule qu'aujourd'hui.. A ne pouvoir faire comprendre qu'une partie de mon parcours, de mes interrogations et de mes errements...

liste 2

En ce moment, pour me donner un gros coup de pied dans le derrière, je fais des listes. Genre, t'es pas heureuse mais t'as plein d'amis, ta famille, un taf sympa et intéressant, un vomito qui occupe très largement tes temps libres par de nombreux nettoyages, t'aimes faire plein de trucs etc... Je crois que ce genre de trucs, on le fait tous à un moment ou à un autre pour se rassurer surtout...
Alors, j'ai commencé à faire une liste sur elle. D'accord, je vois l'objection au fond de la classe, y'a rien à trancher, elle a décidé pour toi !! C'est pas très fair play comme remarque même si c'est tout à fait justifié...
Ce n'est pas grave, j'avais envie de faire une liste, surtout de contre, sans doute pour me prouver à moi-même qu'il me restait un minimum de dignité et d'esprit critique.
Commençons, elle a des goûts musicaux de chiottes ; ben oui tous les goûts sont dans la nature mais quand même il y a des limites au préjudice grave !! Elle adore Mimi Mathy ; vous avez déjà vu Joséphine ange gardien ? C'est une expérience à ne pas tenter sous peine de non retour ! Elle n'est pas engagée, ne vote pas etc... C'est con parce que moi la politique, les manifs et conspuer les grands de ce monde c'est un truc que j'aime plutôt. Elle est bourrique, elle ne change pas d'avis ; je sais moi aussi mais elle est pire que moi ce qui en fait par conséquent, un grand défaut ! Elle ne parle pas, ça n'aide pas à la communication. Elle est maniaque. Elle passe son temps à dire que les enseignants sont des feignasses dommage pour moi qui en suis une(sauf que ça, je ne suis pas certaine qu'elle le pense, c'est de la provoc').
Arrivée là, je ne me suis pas sentie soulagée du tout, parce que tous ces petits trucs qui m'énerveraient chez toute autre, chez elle, je les aime bien, ça me fait sourire, ça m'amuse. J'ai arrêté la liste là, parce que je préférais éviter de m'attarder sur les pour.
La conclusion de cette affaire, c'est que je n'ai toujours pas retrouvé mon esprit critique et que je crois qu'il vaut mieux arrêter les listes pour aujourd'hui;)

mardi 1 septembre 2009

bilan

Bilan de cette première journée :
- dur dur le réveil, mais ça je m'y attendais
- j'ai porté des kilos et des kilos de cahiers, fait environ 6000 photocopies (eh oui rien que ça !) que j'ai installées en joli petits tas avant de les mettre dans des pochettes
- j'ai rencontré 21 personnes dont j'ai dû retenir le nom et surtout à qui j'ai dû dire bonjour et ça c'était pas gagné pour une asociale comme moi !!
- Je me suis rendue compte que dans des équipes de mecs ça blague beaucoup et surtout en dessous de la ceinture...
Mes premières impressions sont plutôt bonnes, je crois que je vais me plaire dans cette école, l'ambiance a l'air sympa et j'ai trouvé pleins de compagnons pour ma pause clope !! C'est juste un peu surprenant de ne pas avoir sa classe et de ne pas préparer ses étiquettes et ses cahiers comme les autres, ça change... Et surtout, je suis rentrée chez moi en n'ayant pas vraiment pensé à elle aujourd'hui, sauf ce soir où je me dis que j'aurais bien aimé lui raconter ma rentrée...

lundi 31 août 2009

Découvrez la playlist Nouvelle playlist avec Zazie

liste

ça y est c'est terminé, ce soir, je me couche avec les poules après avoir bu un petit pisse mémé . Je ne sais pas comment j'ai fait mon compte mais comme d'habitude je n'ai pas eu le temps de faire tout ce que j'avais prévu pendant ces vacances. En deux mois, faut pas exagérer quand même !! Ben si c'est mon grand luxe de pouvoir gaspiller du temps de vacances tellement j'en ai ; mais au final, ça fait comme pour tout le monde, on traine des pattes pour retourner au taf.
Ceci dit je suis de nouveau en vacances dans 53 jours... Non, je n'ai pas fait le compte !! Je n'en suis pas encore rendue là (quoique...) mais il existe un site que j'aime bien, fait par un instit, et il a installé un décompte, lui ! (je ne suis pas une balance mais quand même...)
Bref, en ce moment comme je suis dans mon trip liste (le genre de truc débile qu'on fait pour trancher ou se redonner du courage), j'ai fait une (toute petite liste) des bon côtés de "celle dont il ne faut pas prononcer le nom...".
Je vais rencontrer des nouveaux gens (ouais mais j'aime pas les gens...) ; je vais passer du rose layette sale au bleu layette propre dans ma classe (le bleu layette c'est pas top en tapisserie non plus...) ; je vais découvrir ce que c'est de bosser dans une équipe où il y a plus de garçons que de filles (là j'avoue que ça m'intrigue) ; je vais faire tous les niveaux de classe (pas de risque d'ennui, je crois) ; je n'irai plus au boulot en voiture (sauf quand il y aura cette petite bruine qu'on a eu hier bien sûr!!); je vais être enfin occupée à faire autre chose que de tourner en rond et ressasser.
Euh, je ne vois pas autre chose... Au final, Je ne la trouve pas si convaincante que ça ma petite liste... Je crois que je vais prendre la serviette de plage, profiter de cette dernière journée et laisser tomber les listes pour aujourd'hui...

dimanche 30 août 2009

insomnie

2H20 : le sommeil ne vient pas... Arg, j'en ai marre de cogiter, d'avoir la tête complètement décalquée !!! Faut que je dorme, que j'arrête de penser et de tourner en rond. J'veux dormir et ne plus penser à rien !!!!!!
(bon côté des choses, y'a un très beau reportage sur les léopards sur Arte!)

samedi 29 août 2009

obsession

J'y pense, tout le temps... C'est de l'ordre de l'obsession, quoique je fasse, tout me ramène à elle. Elle ne quitte pas ma tête, son silence me bouffe un peu plus chaque jour. J'ai cette impression étonnante d'être "habitée". J'avais réellement l'impression d'avoir trouvé mon autre, celle qui me complétait ; aujourd'hui, de l'avoir perdue, j'ai l'impression d'être amputée d'une partie de ce que je suis...
Je me sens lâche d'avoir tant de difficultés à réagir alors que d'autres qu'elle me manquent ; je me sens trahir mes amis quand, comme ce soir, au lieu de profiter pleinement du moment présent, mes pensées s'évadent et retournent vers elle ; je me sens trop conne de lui parler constamment alors qu'elle ne veut plus rien me dire...
Mais plus que ces états d'âme qui me rongent, c'est son être qui me manque horriblement.

vendredi 28 août 2009

dilemme littéraire

L'été c'est le moment de prendre du temps pour bouquiner. Sauf, que cet été, je ne sais pas ce qui est arrivé mais me voilà avec sept bouquins en chantier !!
Au départ, ça avait plutôt bien commencé, j'étais plongé dans le dernier David Lodge mais je me suis dit que j'allais me lire un petit polar pendant le voyage, sympa et pas prise de tête ; ça tombait bien, je devais le rendre à une copine. Bref, de côté le Lodge... Arrivée sur le lieu des vacances, le polar est terminé mais voilà la cops a plein d'autres lectures d'autant plus alléchantes que je ne connais aucun des auteurs. On peut le finir en rentrant le Lodge hein, il ne va pas s'envoler et me voilà plongée dans Natsuo Kirino et la lecture de "Out".
Je vous ai déjà raconté comment Vomito traite la grande littérature et ça n'a pas raté, il l'a bouffé ce saligaud ! Bien obligée d'aller en librairie le racheter mais aussi "Monstrueux" du même auteur et puis un petit polar de rien du tout d'Ann Holt juste comme ça, j'allais pas me déplacer pour rien non plus hein...
Et là, la tentation était grande de les commencer, juste pour voir s'ils allaient me plaire. J'y ai cédé... Aucune volonté... Là dessus, se rajoutent un conseil de lecture, un cadeau... Et voilà comment se retrouver avec sept bouquins en cours et pas la moindre idée de celui que je vais finalement finir. C'est d'autant plus compliqué que forcément au bout d'un moment, on est un peu déconnecté de toutes ces histoires !
Pour en rajouter à mon calvaire littéraire de l'été, j'ai le dernier Douglas Kennedy qui traine dans le bureau : ne pas l'ouvrir, même pour y jeter un tout petit coup d'œil... Résiste, prouve que tu existes !!!

Bref, plusieurs solutions s'offrent à moi pour régler ce dilemme :

1. Jouer à pile ou face (mais ça ne peut pas fonctionner, j'ai sept livres en cours et il n'y a que deux faces sur une pièce, c'est ballot !)
2. Procéder de manière rigoureuse et reprendre mes lectures par ordre chronologique...
3. Ou bien par ordre alphabétique, pourquoi pas....(par titre ou par nom d'auteur...?)
4. Organiser de manière officielle un tirage au sort en demandant au petit lutin de me prêter sa main innocente.
La situation est grave ! L'été se termine et il faut agir sans tarder parce qu'à continuer comme ça, je vais me retrouver avec plus d'une dizaine de bouquins inachevés à la Noël...

jeudi 27 août 2009

sourire

Un portrait en noir en blanc, une fille qui sourit, je suis restée en arrêt devant... Un instant bref saisi par la pellicule. Un sourire simple, naturel. Elle semble bien dans sa vie et dans sa tête cette fille, elle a l'air heureuse.
Elle est à mille lieues de l'image d'animal blessé et torturé que je me fais de moi.
Et pourtant, même si je ne me suis pas vraiment reconnue sur cette photo, c'est bien de moi qu'il s'agit. Je ne sais plus ce qui me faisait sourire à cet instant-là, mais je sais que j'ai encore envie de le revoir ce sourire...

mardi 25 août 2009

mimétisme

En ce moment j'ai un petit souci avec la bouffe, je n'arrive pas trop à manger. Faut pas croire, je mange un petit peu quand même ! D'abord, j'ai mes amies qui m'invitent ou s'invitent, c'est selon, technique assez simpliste mais efficace d'être certaines que je vais prendre un repas... Et là y'a mon petit lutin qui est de retour, qui a entendu sa mamie dire que je ne mangeais pas assez alors qui appelle pour m'inviter aussi. Cette gosse est vraiment adorable... Mais bon, je ne vais pas commencer à parler du petit lutin parce que là je vais vite vous saouler tellement je suis gâteuse de cette môme. Non, en fait je voulais parler du truc plein de poils et caractériel qui me permet généreusement de partager son espace vital.
Ma bestiole pourrait s'appeler Vomito, il ne garde rien, j'ai droit à vomi sur vomi. Et puis pour que ce soit plus drôle, il fait ça de préférence en pleine nuit, dans ma chambre bien sûr ! Pour en rajouter un peu au comique de situation, j'ai droit à un réveil en fanfare le lendemain matin, parce que forcément il a faim le bougre ! D'ailleurs, ses techniques de réveil sont pour le moins originales, notamment celle de bouffer la couverture du bouquin qui est sur la table de chevet ; ce qui a le don de m'énerver (je ne supporte pas qu'on abime mes bouquins !) et par conséquent, de m'obliger à me lever !
Du coup, je me pose une question existentielle, ma bestiole a-t-elle un souci avec la bouffe par mimétisme ? (Juste une précision, je ne me lève pas au milieu de la nuit pour vomir sur le parquet de la chambre...)
Allez assez de questions existentielles pour la journée, je vais régler le problème efficacement : un petit pansement gastrique pour Vomito. Quant à moi, je me casse prendre l'air ailleurs pendant deux jours !

samedi 22 août 2009

au revoir

Je me sentais trop coupable de t'avoir laissé tomber. Je me sentais coupable de t'avoir évité sur ce parking la dernière fois que je t'ai vu. Je me sentais coupable de ne pas avoir cru en toi, ne pas avoir cru que cette fois-ci tu t'en sortirais. Alors je n'ai pas su te dire au revoir, dire au revoir à ce petit blondinet avec qui je jouais sur la dune, à celui qui a accompagné ma jeunesse, mes premières conneries, mes premiers états d'âme.
Je t'en ai voulu de m'avoir causé autant de souffrances, de ne pas avoir saisi la main que j'ai essayé vainement de te tendre toutes ces années. Je t'en veux de ne plus être là aujourd'hui, parce que j'avais encore tellement de choses à te dire, parce que j'aurais voulu que tu sois là, parce que je te comprends mieux aujourd'hui que je ne t'ai jamais compris. Parce que je sais que si j'avais pu te parler toi aussi tu m'aurais comprise.
Je sais que c'est ton absence qui me permet de me rendre compte de tout cela.
La dernière fois, elle était là, je sentais sa main sur mon épaule. Elle m'a aidée à affronter ce moment-là, mais les mots ne sont pas sortis. D'elle aussi, j'aurais voulu te parler, que tu la rencontres, mais c'est trop tard, bien trop tard.
Dans quelques jours, je prendrai mon courage à deux mains, je respirerai un grand coup et c'est toute seule que j'irai te dire au revoir. Et je ne garderai de toi que ton sourire, la profondeur de ton regard, et tous les merveilleux souvenirs d'enfance que nous avons partagés frangin...

grrr !!! c'est bientôt la rentrée

Bon c'est dans huit jours maintenant et c'est un fait, je n'ai décidément pas envie de rentrer. Je n'ai pas envie de fourbir mon cartable, ni de tailler mes crayons et surtout, je n'ai pas envie de rencontrer mes nouveaux camarades de jeux. Cela semblait une bonne idée pourtant de changer, histoire de repartir sur quelque chose de neuf mais là tout de suite ben je n'ai pas envie. Finalement, elles vont me manquer mes cops, même si je ne regretterai sans doute pas la caractérielle de service, les crises existentielles de l'une ou les déboires conjugaux de l'autre. Ben oui mais avec qui je vais allez fumer ma clope pendant la récré maintenant ? Et puis qui sera la victime de mes moqueries continuelles du repas de midi ? Avec qui je ferai la course dans le couloir pour arriver la première aux toilettes ? Avec qui j'irai boire une bière (bon quand je dis que je vais boire une bière faut comprendre un cidre parce que je n'aime pas ça la bière mais là je crois que je me répète) au port quand la journée aura été vraiment trop dure ?
Bon faut voir le bon côté des choses, je vais être obligée de sortir de chez moi et ça c'est plutôt bien parce que ça devient craignos ces jours-ci : si je ne fumais pas et que je n'étais pas obligée de sortir pour acheter mes clopes, je ne verrais pas la lumière du jour. Je vais pouvoir enfourcher tous les jours mon beau vélo qui, lui non plus, n'a pas revu la lumière du jour depuis...euh je ne sais plus, mais ça fait plus longtemps que moi... Et puis en temps normal, j'aime plutôt ce que je fais quand même...
Oui mais même si ça n'est pas très politiquement correct de se plaindre après deux mois de vacances, voilà : j'veux pas rentrer, j'suis malade, j'ai mal au ventre, je veux un mot d'excuse de ma mère.

vendredi 21 août 2009

l'ironie du sort

ironie du sort, locution, contraste entre ce que l'on espérait et la réalité.

Parfois, la vie, les maladresses, les incompréhensions séparent les gens. Parfois aussi, la vie les remet en contact aux moments les plus improbables et la lumière se lève sur ce qui les a séparé. Je n'avais rien vu une fois de plus, je n'avais rien compris et deux ans après je me rends compte à quel point j'ai fait du mal. Je m'en veux... Je croyais être attentive aux gens qui m'entourent mais il faut croire que je ne le suis pas tant que ça. Je croyais la connaître et savoir ce qu'elle vivait alors que j'étais loin du compte. Aujourd'hui c'est à mon tour de ressentir à cause d'une autre ce qu'elle a dû ressentir par ma faute, c'est ce qu'on appelle l'ironie du sort non ? Aurait-elle dû me le dire ? Je me suis posée la question mais je ne suis pas certaine d'avoir la réponse. De toutes manières, à l'époque j'avais décidé de mener un combat perdu d'avance et je n'étais capable que de ça...
Je voudrais que tout cela puisse me servir de leçon, ne plus faire les mêmes erreurs. Mais je grandis, je me rends compte qu'il est très naïf de croire qu'on connait les doutes et les douleurs de ceux qui nous sont proches et qu'il est encore plus naïf d'espérer les protéger de tout.
Elle m'a dit qu'elle croyait que je n'avais plus le pouvoir de lui faire du mal et moi j'espère juste qu'elle pourra un jour me pardonner ma cécité...

jeudi 20 août 2009

mercredi 19 août 2009

montagnes russes

Vous aimez les montagnes russes, vous ? Moi je les exècre... Bon, c'est peut-être un chouilla excessif comme formulation, vu que je ne suis jamais montée dessus. Ben oui, je n'ai pas eu une vie facile petite, j'étais déjà malade sur un tourniquet alors même pas la peine d'envisager ne serait-ce qu'une seconde monter sur ces engins... Et pourtant, c'était l'occupation du dimanche après-midi de tous mes amis quand Lunapark s'installait en ville. Mais bref, je m'égare...
Donc comment détester à ce point un truc que je n'ai même pas essayé ? C'est tout simple, les montagnes russes c'est ce qui ressemble le plus à ce que je vis et je déteste ma vie en ce moment. Un coup de bien, un coup au fond du trou et l'on passe de l'un à l'autre sans crier gare et sans savoir pourquoi...
ça va passer... Bien sûr que ça finira par passer mais on l'aura compris la patience n'est pas ma qualité première. J'ai bien envie de prendre une bonne grosse masse et de passer mes nerfs sur ces saletés de montagnes russes. Pas certain que ça change grand chose mais je suis certaine que ça me défoulerait un peu.
Lunapark n'est pas en ville et je n'ai pas de masse alors tant pis, à défaut, je crois que demain je vais m'exploser les jambes en allant courir et si ça ne suffisait pas je vais vider quelques bières au port ; merde, j'avais oublié, je n'aime pas la bière ! C'est décidément pas ma journée...

mardi 18 août 2009

chaleur humaine

Ce soir je suis passée de façon impromptue chez des amis, je voulais juste faire une petite bise à mon filleul numéro un... Bref, je débarque, c'est un jour d'anniversaire, je ne le savais pas. Tu restes avec nous, on fait un apéro dînatoire ? Plein de gens arrivent, je prends un verre avec ces amis que j'ai un peu délaissés, ça discute, les gosses courent, s'amusent; je me surprends même à faire une blague à deux balles sur le fait que je sois lesbienne. Ils sont au courant, mais on n'en a jamais réellement parlé... Je me sens bien... ça faisait longtemps que je n'avais pas été réellement capable de profiter de ce genre de moment, rien d'extraordinaire, juste un moment partagé, entre amis. Un de ces moments où l'on ressent la chaleur de ceux qui nous entourent, leur présence, leur amitié ; un de ces moments où il fait bon vivre, où tout paraît simple, où les soucis disparaissent dans les rires et les rayons du soleil... Un de ces moments où le poids et l'angoisse disparaissent comme par enchantement. Et ce soir en rentrant, je me dis que j'espère être encore capable de profiter de pleins de moments comme celui-là.

lundi 17 août 2009

série B

Film de série B, film médiocre ou à petit budget

Vous n'avez jamais l'impression de vivre un mauvais film avec un scénario de série B ? Ben moi si !! Je situe l'action : A aime B, qui aime C, qui n'aime personne !
Elle ne casse pas trois pattes à un canard mon histoire, on pourrait faire plus original ! Si je dois me reconvertir un jour , je crois que je peux d'ores et déjà laisser tomber la carrière de scénariste ! Mais bon comme ceci est mon blog, j'ai parfaitement le droit de faire preuve du manque de créativité le plus absolu !!
Donc B déprime comme une malade depuis un bon moment déjà à cause de C et A est toujours là pour elle. A est une jolie fille, adorable et surtout prête à vivre une belle histoire ; pas comme C qui est torturée, ne sait pas ce qu'elle veut et fait tourner en bourrique B.
Évidemment B a mis trois plombes à se rendre compte que A ressentait un peu plus que de l'amitié pour elle (sinon ce ne serait pas drôle !!) et lui a raconté tous ses malheurs avec C... Et C dans tout cela ? Ben C, on ne sait pas ce qu'elle pense (ça c'est un élément très redondant de mon histoire...)
Le problème c'est que A a une estime d'elle-même proche du zéro absolu et cette situation ne l'aide pas vraiment, que B qui a déjà une (très) légère tendance à culpabiliser s'en veut beaucoup et C (qui ne sait rien de tout ce mic-mac) de toutes façons, ne saurait pas reconnaître le bonheur même s'il se présentait devant elle sous la forme d'un panneau clignotant !!
Je ne connais pas la fin de l'histoire mais vraiment, j'espère qu'elle se terminera bien pour A parce que dans cette histoire, c'est quand même elle le personnage le plus attachant...

vendredi 14 août 2009

Ouf !

ouf, interjection Marque le soulagement.

Enfin, la panique et la peur s'en sont allées, plus de peur que de mal... Mon adorable petit bout de filleul va encore faire des ravages auprès des infirmières quelques temps mais il sera très vite de retour chez lui. C'est fou comme certaines épreuves peuvent vous changer. Je me rappelle de moi avant, d'être toujours celle qui, optimiste relativisait les choses, et ne paniquait jamais, essayant de raison garder.
Celle qui au contraire calmait tout le monde lorsque les choses allaient mal...
Je ne sais pas ce qu'est devenue cette fille mais elle ne fait plus partie de mon entourage ! Par deux fois, elle s'est lourdement trompée et depuis elle s'est envolée...
Il est temps de trouver un équilibre entre ces deux moi. Ne jamais céder à la panique c'est parfois ne pas vouloir voir la réalité en face et surtout endosser un rôle trop lourd à porter au quotidien. Devenir une "paniquarde", c'est ne pas vouloir voir ce que la vie peut apporter de bon et n'attendre d'elle que des épreuves.
Je ne suis plus la première de ces personnes mais je ne tiens pas vraiment à devenir la deuxième non plus...

jeudi 13 août 2009

relativiser

Relativiser, v. Donner de la valeur à quelque chose en fonction d'autre chose.

L'an passé, j'ai perdu des personnes chères, perdues au sens littéral, maladie, vieillesse, accident... J'en ai beaucoup souffert et sa présence m'a été essentielle pour traverser toutes ces épreuves. J'y ai beaucoup réfléchi et je sais que c'est une des raisons pour laquelle il m'est si difficile d'accepter de la perdre. Je ne me sens plus capable de supporter la perte même si elle va bien et semble heureuse loin de moi.
Aujourd'hui, le destin frappe à nouveau à la porte. Un petit bout, adorable, qui débute tout juste sa vie et qui a déjà pris une place incroyable dans la mienne, est hospitalisé. Je suis loin de lui, dans l'attente de nouvelles...
L'angoisse, les mauvais souvenirs, la perte, tout cela remonte à la surface avec une force difficilement imaginable. Depuis des mois, je cherche ce qui me permettra de relativiser ma situation et de la dépasser. Ce matin, les choses ont repris leur place... Je n'aime pas la façon dont la vie nous fait relativiser les choses...

mercredi 12 août 2009

incompréhension

incompréhension, n.f., Incapacité ou refus de comprendre les autres ou les choses. Synonyme indifférence.

J'comprends rien, rien de ce qui m'arrive. Je me débats dans des souvenirs, des bribes de conversation et je cherche des clefs. Je ne suis pas dans le refus de comprendre mais celui d'accepter une situation que je ne comprends pas. On m'a dit qu'il y avait des choses qui ne s'expliquaient pas, que c'était comme ça.
Comment peut-on passer de la complicité, de la confiance à cette indifférence totale ? Comment peut-on dire du jour au lendemain, je n'ai plus envie de te parler, de te répondre ? La lassitude ? Sûrement...
J'ai essayé de savoir, d'avoir des explications et à chaque fois je me suis heurtée à un mur, un mur d'indifférence...Pour avancer, j'ai besoin de comprendre, et elle ne peut ou ne veut rien me dire. Alors là évidemment, il faut se faire une raison, laisser tomber, lâcher prise mais moi j'en suis incapable et je fais ce qu'il y a de pire, essayer de lire entre les lignes, des mots, des sentiments qui n'existent que dans ma tête.
Alors, ce matin comme les autres, je me suis levée, j'ai tenté de vaquer à des occupations qui m'indiffèrent et n'ont pour seule utilité que de m'occuper l'esprit quelques instants. Et toujours dans la tête, les mêmes questions, les mêmes incompréhensions, le même chagrin de l'avoir perdue sans même savoir pourquoi...

samedi 8 août 2009

rade

rade, n.f. Grand bassin naturel disposant d'une entrée libre vers la mer.

Je regarde par la fenêtre et aujourd'hui, le soleil illumine la rade. L'océan fait partie intégrante de mon univers, j'aime autant me trouver dessus que dedans ou encore de simplement le contempler... Il est pour moi synonyme de racines, de souvenirs, de plaisirs, de renaissance et de tant d'autres choses encore.
Ce soir, le ciel se couchera sur la rade et l'angoisse reviendra avec le soir mais pour un instant, si bref soit-il, je me serais sentie apaisée...

vendredi 7 août 2009

ménage...

ménage n.m. Ensemble des travaux, des soins d'une maison.
Faire le ménage: nettoyer, ranger l'intérieur de la maison.

Aujourd'hui, j'ai fait du ménage, rien de bien étonnant en définitive. Mais quand je dis ménage, c'est tri, rangement, réaménagement des pièces... Bref, là tout de suite chez moi c'est le foutoir total. En fait, pour tout ranger, il a fallu tout déranger.
C'est un peu ce qui se passe dans ma tête actuellement, je suis obligée de tout réorganiser mes idées, de tout remettre en question pour avancer. La différence, c'est que ce soir avec un peu de chance, mon appart sera à nouveau habitable mais que pour ma tête je crains que ce ne soit pas le cas aussi vite et aussi facilement.
Ah s'il suffisait d'un peu d'huile de coude, d'un peu d'énergie pour repartir vers de nouveaux horizons, pour faire table rase du passé, pour oublier tout ce à quoi on s'est raccroché aussi fort et qui nous a maintenu à la surface...
La prochaine étape dans mon ménage, c'est d'effacer les traces, enlever les photos, ce qui me raccroche à elle et qui constitue les seuls liens qu'il me reste. Supprimer les textos, les mails, et surtout effacer ce "sois sage" qu'elle a tracé sur le miroir de la salle de bain et que je distingue à chaque fois que la buée envahit la pièce. Je sais qu'il faut que j'en passe par là et pour la première fois aujourd'hui, je suis capable de le verbaliser ; quant à le faire réellement, je n'en suis pas encore là...

jeudi 6 août 2009

vide

Le vide n.m. Le vide est avant tout un concept philosophique. Il désigne l'absence de matière. La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. En philosophie : La notion de vide est intimement liée à la notion d'être. Le vide est l'absence de matière, l'absence d'être.

C'est parfois surprenant de chercher la définition des mots les plus courants dans le dictionnaire. Je cherchais un mot qui pourrait définir l'état dans lequel je me sens, j'avais le choix entre trahie, absence, vide... C'est ce dernier que j'ai choisi et voilà que je me rends compte qu'il s'agit avant tout d'un terme scientifique. Autant dire que je ne pensais pas un seul instant à lire un cours de physique et que j'ai commencé par grommeler en me disant flûte, je vais devoir chercher autre chose!!
Après une première réaction déconcertée, je me suis rendue compte que finalement cette définition n'était pas si éloignée de ma réalité du moment.
Parce qu'en ce moment, si je devais dire qui je suis et vers quoi je veux tendre, je serais bien incapable d'apporter une réponse. J'ai l'impression de ne plus exister, d'avoir perdu tout ce qui faisait mon être ; alors oui dans ce cas effectivement la définition de ce vide me convient parfaitement ! Voilà je me débats dans une absence de matière depuis un certain nombre de mois et j'ai beau tenter par tous les diables de me raccrocher à une réalité tangible, je m'en sens bien incapable.

mardi 4 août 2009

optimisme

optimisme
nom masculin singulier
1 (philosophie) théorie qui prétend que tout est pour le mieux dans le monde et que le bien l'emporte sur le mal
2 tendance à ne considérer que le bon côté des choses, par opposition au pessimisme

J'aime bien cette définition, surtout le terme "prétend". Le bien l'emporterait-il sur le mal ? Ce serait un scoop non ? Depuis quand, bien se conduire, être honnête, serait-il quelque chose de valorisant ? Moi, je revendique mon pessimisme ! Je reconnais que la vie ne m'a guère montré autre chose jusqu'à présent. Mais il faut être optimiste, se battre, voir les choses du bon côté... Cela me fait l'effet d'un discours marketing.
Je ne vois pas les choses ainsi. Voir le bon côté des choses ? Mais parfois elles n'ont pas de bons côtés les choses. il fût un temps ou je croyais naïvement qu'on pouvait se battre et les changer les choses. Mais il y a un moment où tu te rends compte que tu as beau lutter de toutes tes forces, tu n'y peux pas grand chose. Face à la maladie par exemple, on te dit que le moral est important, que ça fait beaucoup dans la guérison. Mais quand la maladie grignote jour après jour tout ce qu'il te reste de forces, que faut-il faire ? Rester optimiste ? Non, la seule chose que tu peux faire c'est d'accepter, accepter que cette saloperie bouffe petit à petit celui qui t'es le plus cher, qu'elle l'emporte malgré tout tes efforts pour l'en empêcher, malgré tous ses efforts pour survivre et rester parmi nous.
Parfois, j'envie ceux qui ont la foi, malgré toutes les épreuves qu'ils traversent, ils sont persuadés que l'après est ce qu'il y a de mieux.
Mais toi, quand tu ne l'as pas la foi, il ne te reste que la perte, le manque, la tristesse et l'amertume...
A force de subir les épreuves de la vie, je suis passée d'optimiste à pessimiste. Parce qu'au moins quand tu es pessimiste, tu n'es pas déçue, tu n'attends rien de la vie et elle ne peut pas te décevoir...

Lâcher prise

lâcher prise (v.) : capituler, céder, mollir

C'est le grand conseil de toutes mes amies. C'est assez étonnant lorsqu'on lit la définition, parce que ce n'est pas ce qu'elles veulent dire du tout et finalement, moi qui refuse de lâcher prise depuis tous ces mois, je dois dire que j'aurais cette impression de capituler.
Je suis censée l'oublier... Celle qui m'a permis de passer tous ces moments difficiles, celle qui m'a permis de découvrir qui j'étais finalement, celle pour qui j'ai tant d'amour.
Et je m'en révèle incapable... parce qu'elle représente tant pour moi, parce que sans l'avoir jamais exprimé, c'est elle que j'attendais.
Elle n'était peut-être que le déclencheur, elle n'était peut-être là que pour qu'enfin je me révèle à moi même, que je m'avoue ce que tous voyaient en moi sans jamais me l'avoir dit : que j'étais lesbienne.
C'est d'ailleurs un moment très étonnant de ma vie. Quand j'ai annoncé à tout mon entourage que je n'étais plus seule et que celle qui partageait ma vie était une fille, il y a eu deux réactions unanimes de tous ceux que j'aime. La première qui n'était finalement pas une grande surprise, c'est que tous l'acceptaient, ma famille comme mes amis, j'en ai de la chance hein !!
La seconde m'a vexée comme un pou : personne n'était étonné, tout le monde s'en doutait. A croire que la seule qui n'était pas au courant, c'était moi !!! Bien sûr, je ne leur ai que rarement présenté de petits amis, j'ai plus souvent été célibataire qu'accompagnée et je ne suis guère prolixe sur ma vie sentimentale. Il n'y a pas grand chose à en dire d'ailleurs, j'ai beau avoir dépassé la trentaine, ça n'a jamais été ma préoccupation principale.
Sans doute parce que jusque ma rencontre avec elle, je n'étais jamais réellement tombée amoureuse.
Alors voilà, je me retrouve aujourd'hui à gérer ma vraie première peine de cœur et il faut bien l'avouer, je ne me révèle pas douée pour ça. Voilà pourquoi aujourd'hui, je dois lâcher prise...
Faire en sorte de laisser derrière moi cette histoire qui me détruit à petit feu chaque jour qui passe. Il y a quand même un avantage certain, ce sont les dix kilos qui se sont envolés avec elle !!
Je me trouve bien pathétique ces temps-ci, moi qui ai toujours voulu donner l'image de quelqu'un de solide, sur qui l'on pouvait compter, je suis laminée, incapable de réagir, incapable de lâcher prise...

un exutoire ?

Exutoire n.m. (du lat. exutus, dépouillé)
LITT. Moyen de se débarrasser de qqch qui gêne : L'écriture est un exutoire à sa colère.

Ce blog serait-il un exutoire, je crois oui. Je ne suis pas certaine d'être très claire dans ma démarche mais tous les moyens me semblent bons pour sortir de ce marasme ambiant qu'est ma vie depuis... Depuis quand déjà ? Je ne sais même plus vraiment mais à l'heure qu'il est ça doit se compter en années.

J'ai cherché des synonymes tant que j'y étais : antidote, dérivatif, diversion, solution, soupape de sécurité. Un antidote à la tristesse pourquoi pas ? Le moyen de faire diversion, une solution pour m'empêcher de péter les plombs. Alors, oui, ce blog est bien un exutoire.

J'ai quand même essayé d'autres trucs avant le blog, le sport par exemple. Le sport c'est bien pour éviter de disjoncter et puis ça fonctionne pas mal. J'ai avalé un nombre de kilomètres incalculable en deux ans et je continue mais ça ne suffit plus. Au bout d'un certain temps, l'espèce de paix, de vide que je finissais par atteindre, j'ai de plus en plus de mal à l'atteindre.

La soirée à 5 grammes aussi, ça c'est évidemment moins bon pour la santé que le sport... Sur le coup, on se sent mieux mais le lendemain... Bon tout le monde connait ça inutile d'en faire un roman.

Les sorties aussi, les nouveaux amis, bref tout ce qui peut changer les idées. C'est bien plus positif que la soirée à 5 grammes mais l'effet se dissipe assez vite aussi parce qu'inévitablement, on se retrouve seule face à ses pensées et ses idées noires.

Et puis j'ai découvert les blogs. Celui d'une amie d'abord et puis d'autres. Et on s'accroche assez vite à cette lecture. On y lit des ressentis similaires, des expériences inédites, des parcours de vie opposés. Alors pourquoi ne pas essayer ? Je me cherche depuis si longtemps, ce sera peut-être pour moi une façon de me trouver, qui sait ?