lundi 31 août 2009

Découvrez la playlist Nouvelle playlist avec Zazie

liste

ça y est c'est terminé, ce soir, je me couche avec les poules après avoir bu un petit pisse mémé . Je ne sais pas comment j'ai fait mon compte mais comme d'habitude je n'ai pas eu le temps de faire tout ce que j'avais prévu pendant ces vacances. En deux mois, faut pas exagérer quand même !! Ben si c'est mon grand luxe de pouvoir gaspiller du temps de vacances tellement j'en ai ; mais au final, ça fait comme pour tout le monde, on traine des pattes pour retourner au taf.
Ceci dit je suis de nouveau en vacances dans 53 jours... Non, je n'ai pas fait le compte !! Je n'en suis pas encore rendue là (quoique...) mais il existe un site que j'aime bien, fait par un instit, et il a installé un décompte, lui ! (je ne suis pas une balance mais quand même...)
Bref, en ce moment comme je suis dans mon trip liste (le genre de truc débile qu'on fait pour trancher ou se redonner du courage), j'ai fait une (toute petite liste) des bon côtés de "celle dont il ne faut pas prononcer le nom...".
Je vais rencontrer des nouveaux gens (ouais mais j'aime pas les gens...) ; je vais passer du rose layette sale au bleu layette propre dans ma classe (le bleu layette c'est pas top en tapisserie non plus...) ; je vais découvrir ce que c'est de bosser dans une équipe où il y a plus de garçons que de filles (là j'avoue que ça m'intrigue) ; je vais faire tous les niveaux de classe (pas de risque d'ennui, je crois) ; je n'irai plus au boulot en voiture (sauf quand il y aura cette petite bruine qu'on a eu hier bien sûr!!); je vais être enfin occupée à faire autre chose que de tourner en rond et ressasser.
Euh, je ne vois pas autre chose... Au final, Je ne la trouve pas si convaincante que ça ma petite liste... Je crois que je vais prendre la serviette de plage, profiter de cette dernière journée et laisser tomber les listes pour aujourd'hui...

dimanche 30 août 2009

insomnie

2H20 : le sommeil ne vient pas... Arg, j'en ai marre de cogiter, d'avoir la tête complètement décalquée !!! Faut que je dorme, que j'arrête de penser et de tourner en rond. J'veux dormir et ne plus penser à rien !!!!!!
(bon côté des choses, y'a un très beau reportage sur les léopards sur Arte!)

samedi 29 août 2009

obsession

J'y pense, tout le temps... C'est de l'ordre de l'obsession, quoique je fasse, tout me ramène à elle. Elle ne quitte pas ma tête, son silence me bouffe un peu plus chaque jour. J'ai cette impression étonnante d'être "habitée". J'avais réellement l'impression d'avoir trouvé mon autre, celle qui me complétait ; aujourd'hui, de l'avoir perdue, j'ai l'impression d'être amputée d'une partie de ce que je suis...
Je me sens lâche d'avoir tant de difficultés à réagir alors que d'autres qu'elle me manquent ; je me sens trahir mes amis quand, comme ce soir, au lieu de profiter pleinement du moment présent, mes pensées s'évadent et retournent vers elle ; je me sens trop conne de lui parler constamment alors qu'elle ne veut plus rien me dire...
Mais plus que ces états d'âme qui me rongent, c'est son être qui me manque horriblement.

vendredi 28 août 2009

dilemme littéraire

L'été c'est le moment de prendre du temps pour bouquiner. Sauf, que cet été, je ne sais pas ce qui est arrivé mais me voilà avec sept bouquins en chantier !!
Au départ, ça avait plutôt bien commencé, j'étais plongé dans le dernier David Lodge mais je me suis dit que j'allais me lire un petit polar pendant le voyage, sympa et pas prise de tête ; ça tombait bien, je devais le rendre à une copine. Bref, de côté le Lodge... Arrivée sur le lieu des vacances, le polar est terminé mais voilà la cops a plein d'autres lectures d'autant plus alléchantes que je ne connais aucun des auteurs. On peut le finir en rentrant le Lodge hein, il ne va pas s'envoler et me voilà plongée dans Natsuo Kirino et la lecture de "Out".
Je vous ai déjà raconté comment Vomito traite la grande littérature et ça n'a pas raté, il l'a bouffé ce saligaud ! Bien obligée d'aller en librairie le racheter mais aussi "Monstrueux" du même auteur et puis un petit polar de rien du tout d'Ann Holt juste comme ça, j'allais pas me déplacer pour rien non plus hein...
Et là, la tentation était grande de les commencer, juste pour voir s'ils allaient me plaire. J'y ai cédé... Aucune volonté... Là dessus, se rajoutent un conseil de lecture, un cadeau... Et voilà comment se retrouver avec sept bouquins en cours et pas la moindre idée de celui que je vais finalement finir. C'est d'autant plus compliqué que forcément au bout d'un moment, on est un peu déconnecté de toutes ces histoires !
Pour en rajouter à mon calvaire littéraire de l'été, j'ai le dernier Douglas Kennedy qui traine dans le bureau : ne pas l'ouvrir, même pour y jeter un tout petit coup d'œil... Résiste, prouve que tu existes !!!

Bref, plusieurs solutions s'offrent à moi pour régler ce dilemme :

1. Jouer à pile ou face (mais ça ne peut pas fonctionner, j'ai sept livres en cours et il n'y a que deux faces sur une pièce, c'est ballot !)
2. Procéder de manière rigoureuse et reprendre mes lectures par ordre chronologique...
3. Ou bien par ordre alphabétique, pourquoi pas....(par titre ou par nom d'auteur...?)
4. Organiser de manière officielle un tirage au sort en demandant au petit lutin de me prêter sa main innocente.
La situation est grave ! L'été se termine et il faut agir sans tarder parce qu'à continuer comme ça, je vais me retrouver avec plus d'une dizaine de bouquins inachevés à la Noël...

jeudi 27 août 2009

sourire

Un portrait en noir en blanc, une fille qui sourit, je suis restée en arrêt devant... Un instant bref saisi par la pellicule. Un sourire simple, naturel. Elle semble bien dans sa vie et dans sa tête cette fille, elle a l'air heureuse.
Elle est à mille lieues de l'image d'animal blessé et torturé que je me fais de moi.
Et pourtant, même si je ne me suis pas vraiment reconnue sur cette photo, c'est bien de moi qu'il s'agit. Je ne sais plus ce qui me faisait sourire à cet instant-là, mais je sais que j'ai encore envie de le revoir ce sourire...

mardi 25 août 2009

mimétisme

En ce moment j'ai un petit souci avec la bouffe, je n'arrive pas trop à manger. Faut pas croire, je mange un petit peu quand même ! D'abord, j'ai mes amies qui m'invitent ou s'invitent, c'est selon, technique assez simpliste mais efficace d'être certaines que je vais prendre un repas... Et là y'a mon petit lutin qui est de retour, qui a entendu sa mamie dire que je ne mangeais pas assez alors qui appelle pour m'inviter aussi. Cette gosse est vraiment adorable... Mais bon, je ne vais pas commencer à parler du petit lutin parce que là je vais vite vous saouler tellement je suis gâteuse de cette môme. Non, en fait je voulais parler du truc plein de poils et caractériel qui me permet généreusement de partager son espace vital.
Ma bestiole pourrait s'appeler Vomito, il ne garde rien, j'ai droit à vomi sur vomi. Et puis pour que ce soit plus drôle, il fait ça de préférence en pleine nuit, dans ma chambre bien sûr ! Pour en rajouter un peu au comique de situation, j'ai droit à un réveil en fanfare le lendemain matin, parce que forcément il a faim le bougre ! D'ailleurs, ses techniques de réveil sont pour le moins originales, notamment celle de bouffer la couverture du bouquin qui est sur la table de chevet ; ce qui a le don de m'énerver (je ne supporte pas qu'on abime mes bouquins !) et par conséquent, de m'obliger à me lever !
Du coup, je me pose une question existentielle, ma bestiole a-t-elle un souci avec la bouffe par mimétisme ? (Juste une précision, je ne me lève pas au milieu de la nuit pour vomir sur le parquet de la chambre...)
Allez assez de questions existentielles pour la journée, je vais régler le problème efficacement : un petit pansement gastrique pour Vomito. Quant à moi, je me casse prendre l'air ailleurs pendant deux jours !

samedi 22 août 2009

au revoir

Je me sentais trop coupable de t'avoir laissé tomber. Je me sentais coupable de t'avoir évité sur ce parking la dernière fois que je t'ai vu. Je me sentais coupable de ne pas avoir cru en toi, ne pas avoir cru que cette fois-ci tu t'en sortirais. Alors je n'ai pas su te dire au revoir, dire au revoir à ce petit blondinet avec qui je jouais sur la dune, à celui qui a accompagné ma jeunesse, mes premières conneries, mes premiers états d'âme.
Je t'en ai voulu de m'avoir causé autant de souffrances, de ne pas avoir saisi la main que j'ai essayé vainement de te tendre toutes ces années. Je t'en veux de ne plus être là aujourd'hui, parce que j'avais encore tellement de choses à te dire, parce que j'aurais voulu que tu sois là, parce que je te comprends mieux aujourd'hui que je ne t'ai jamais compris. Parce que je sais que si j'avais pu te parler toi aussi tu m'aurais comprise.
Je sais que c'est ton absence qui me permet de me rendre compte de tout cela.
La dernière fois, elle était là, je sentais sa main sur mon épaule. Elle m'a aidée à affronter ce moment-là, mais les mots ne sont pas sortis. D'elle aussi, j'aurais voulu te parler, que tu la rencontres, mais c'est trop tard, bien trop tard.
Dans quelques jours, je prendrai mon courage à deux mains, je respirerai un grand coup et c'est toute seule que j'irai te dire au revoir. Et je ne garderai de toi que ton sourire, la profondeur de ton regard, et tous les merveilleux souvenirs d'enfance que nous avons partagés frangin...

grrr !!! c'est bientôt la rentrée

Bon c'est dans huit jours maintenant et c'est un fait, je n'ai décidément pas envie de rentrer. Je n'ai pas envie de fourbir mon cartable, ni de tailler mes crayons et surtout, je n'ai pas envie de rencontrer mes nouveaux camarades de jeux. Cela semblait une bonne idée pourtant de changer, histoire de repartir sur quelque chose de neuf mais là tout de suite ben je n'ai pas envie. Finalement, elles vont me manquer mes cops, même si je ne regretterai sans doute pas la caractérielle de service, les crises existentielles de l'une ou les déboires conjugaux de l'autre. Ben oui mais avec qui je vais allez fumer ma clope pendant la récré maintenant ? Et puis qui sera la victime de mes moqueries continuelles du repas de midi ? Avec qui je ferai la course dans le couloir pour arriver la première aux toilettes ? Avec qui j'irai boire une bière (bon quand je dis que je vais boire une bière faut comprendre un cidre parce que je n'aime pas ça la bière mais là je crois que je me répète) au port quand la journée aura été vraiment trop dure ?
Bon faut voir le bon côté des choses, je vais être obligée de sortir de chez moi et ça c'est plutôt bien parce que ça devient craignos ces jours-ci : si je ne fumais pas et que je n'étais pas obligée de sortir pour acheter mes clopes, je ne verrais pas la lumière du jour. Je vais pouvoir enfourcher tous les jours mon beau vélo qui, lui non plus, n'a pas revu la lumière du jour depuis...euh je ne sais plus, mais ça fait plus longtemps que moi... Et puis en temps normal, j'aime plutôt ce que je fais quand même...
Oui mais même si ça n'est pas très politiquement correct de se plaindre après deux mois de vacances, voilà : j'veux pas rentrer, j'suis malade, j'ai mal au ventre, je veux un mot d'excuse de ma mère.

vendredi 21 août 2009

l'ironie du sort

ironie du sort, locution, contraste entre ce que l'on espérait et la réalité.

Parfois, la vie, les maladresses, les incompréhensions séparent les gens. Parfois aussi, la vie les remet en contact aux moments les plus improbables et la lumière se lève sur ce qui les a séparé. Je n'avais rien vu une fois de plus, je n'avais rien compris et deux ans après je me rends compte à quel point j'ai fait du mal. Je m'en veux... Je croyais être attentive aux gens qui m'entourent mais il faut croire que je ne le suis pas tant que ça. Je croyais la connaître et savoir ce qu'elle vivait alors que j'étais loin du compte. Aujourd'hui c'est à mon tour de ressentir à cause d'une autre ce qu'elle a dû ressentir par ma faute, c'est ce qu'on appelle l'ironie du sort non ? Aurait-elle dû me le dire ? Je me suis posée la question mais je ne suis pas certaine d'avoir la réponse. De toutes manières, à l'époque j'avais décidé de mener un combat perdu d'avance et je n'étais capable que de ça...
Je voudrais que tout cela puisse me servir de leçon, ne plus faire les mêmes erreurs. Mais je grandis, je me rends compte qu'il est très naïf de croire qu'on connait les doutes et les douleurs de ceux qui nous sont proches et qu'il est encore plus naïf d'espérer les protéger de tout.
Elle m'a dit qu'elle croyait que je n'avais plus le pouvoir de lui faire du mal et moi j'espère juste qu'elle pourra un jour me pardonner ma cécité...

jeudi 20 août 2009

mercredi 19 août 2009

montagnes russes

Vous aimez les montagnes russes, vous ? Moi je les exècre... Bon, c'est peut-être un chouilla excessif comme formulation, vu que je ne suis jamais montée dessus. Ben oui, je n'ai pas eu une vie facile petite, j'étais déjà malade sur un tourniquet alors même pas la peine d'envisager ne serait-ce qu'une seconde monter sur ces engins... Et pourtant, c'était l'occupation du dimanche après-midi de tous mes amis quand Lunapark s'installait en ville. Mais bref, je m'égare...
Donc comment détester à ce point un truc que je n'ai même pas essayé ? C'est tout simple, les montagnes russes c'est ce qui ressemble le plus à ce que je vis et je déteste ma vie en ce moment. Un coup de bien, un coup au fond du trou et l'on passe de l'un à l'autre sans crier gare et sans savoir pourquoi...
ça va passer... Bien sûr que ça finira par passer mais on l'aura compris la patience n'est pas ma qualité première. J'ai bien envie de prendre une bonne grosse masse et de passer mes nerfs sur ces saletés de montagnes russes. Pas certain que ça change grand chose mais je suis certaine que ça me défoulerait un peu.
Lunapark n'est pas en ville et je n'ai pas de masse alors tant pis, à défaut, je crois que demain je vais m'exploser les jambes en allant courir et si ça ne suffisait pas je vais vider quelques bières au port ; merde, j'avais oublié, je n'aime pas la bière ! C'est décidément pas ma journée...

mardi 18 août 2009

chaleur humaine

Ce soir je suis passée de façon impromptue chez des amis, je voulais juste faire une petite bise à mon filleul numéro un... Bref, je débarque, c'est un jour d'anniversaire, je ne le savais pas. Tu restes avec nous, on fait un apéro dînatoire ? Plein de gens arrivent, je prends un verre avec ces amis que j'ai un peu délaissés, ça discute, les gosses courent, s'amusent; je me surprends même à faire une blague à deux balles sur le fait que je sois lesbienne. Ils sont au courant, mais on n'en a jamais réellement parlé... Je me sens bien... ça faisait longtemps que je n'avais pas été réellement capable de profiter de ce genre de moment, rien d'extraordinaire, juste un moment partagé, entre amis. Un de ces moments où l'on ressent la chaleur de ceux qui nous entourent, leur présence, leur amitié ; un de ces moments où il fait bon vivre, où tout paraît simple, où les soucis disparaissent dans les rires et les rayons du soleil... Un de ces moments où le poids et l'angoisse disparaissent comme par enchantement. Et ce soir en rentrant, je me dis que j'espère être encore capable de profiter de pleins de moments comme celui-là.

lundi 17 août 2009

série B

Film de série B, film médiocre ou à petit budget

Vous n'avez jamais l'impression de vivre un mauvais film avec un scénario de série B ? Ben moi si !! Je situe l'action : A aime B, qui aime C, qui n'aime personne !
Elle ne casse pas trois pattes à un canard mon histoire, on pourrait faire plus original ! Si je dois me reconvertir un jour , je crois que je peux d'ores et déjà laisser tomber la carrière de scénariste ! Mais bon comme ceci est mon blog, j'ai parfaitement le droit de faire preuve du manque de créativité le plus absolu !!
Donc B déprime comme une malade depuis un bon moment déjà à cause de C et A est toujours là pour elle. A est une jolie fille, adorable et surtout prête à vivre une belle histoire ; pas comme C qui est torturée, ne sait pas ce qu'elle veut et fait tourner en bourrique B.
Évidemment B a mis trois plombes à se rendre compte que A ressentait un peu plus que de l'amitié pour elle (sinon ce ne serait pas drôle !!) et lui a raconté tous ses malheurs avec C... Et C dans tout cela ? Ben C, on ne sait pas ce qu'elle pense (ça c'est un élément très redondant de mon histoire...)
Le problème c'est que A a une estime d'elle-même proche du zéro absolu et cette situation ne l'aide pas vraiment, que B qui a déjà une (très) légère tendance à culpabiliser s'en veut beaucoup et C (qui ne sait rien de tout ce mic-mac) de toutes façons, ne saurait pas reconnaître le bonheur même s'il se présentait devant elle sous la forme d'un panneau clignotant !!
Je ne connais pas la fin de l'histoire mais vraiment, j'espère qu'elle se terminera bien pour A parce que dans cette histoire, c'est quand même elle le personnage le plus attachant...

vendredi 14 août 2009

Ouf !

ouf, interjection Marque le soulagement.

Enfin, la panique et la peur s'en sont allées, plus de peur que de mal... Mon adorable petit bout de filleul va encore faire des ravages auprès des infirmières quelques temps mais il sera très vite de retour chez lui. C'est fou comme certaines épreuves peuvent vous changer. Je me rappelle de moi avant, d'être toujours celle qui, optimiste relativisait les choses, et ne paniquait jamais, essayant de raison garder.
Celle qui au contraire calmait tout le monde lorsque les choses allaient mal...
Je ne sais pas ce qu'est devenue cette fille mais elle ne fait plus partie de mon entourage ! Par deux fois, elle s'est lourdement trompée et depuis elle s'est envolée...
Il est temps de trouver un équilibre entre ces deux moi. Ne jamais céder à la panique c'est parfois ne pas vouloir voir la réalité en face et surtout endosser un rôle trop lourd à porter au quotidien. Devenir une "paniquarde", c'est ne pas vouloir voir ce que la vie peut apporter de bon et n'attendre d'elle que des épreuves.
Je ne suis plus la première de ces personnes mais je ne tiens pas vraiment à devenir la deuxième non plus...

jeudi 13 août 2009

relativiser

Relativiser, v. Donner de la valeur à quelque chose en fonction d'autre chose.

L'an passé, j'ai perdu des personnes chères, perdues au sens littéral, maladie, vieillesse, accident... J'en ai beaucoup souffert et sa présence m'a été essentielle pour traverser toutes ces épreuves. J'y ai beaucoup réfléchi et je sais que c'est une des raisons pour laquelle il m'est si difficile d'accepter de la perdre. Je ne me sens plus capable de supporter la perte même si elle va bien et semble heureuse loin de moi.
Aujourd'hui, le destin frappe à nouveau à la porte. Un petit bout, adorable, qui débute tout juste sa vie et qui a déjà pris une place incroyable dans la mienne, est hospitalisé. Je suis loin de lui, dans l'attente de nouvelles...
L'angoisse, les mauvais souvenirs, la perte, tout cela remonte à la surface avec une force difficilement imaginable. Depuis des mois, je cherche ce qui me permettra de relativiser ma situation et de la dépasser. Ce matin, les choses ont repris leur place... Je n'aime pas la façon dont la vie nous fait relativiser les choses...

mercredi 12 août 2009

incompréhension

incompréhension, n.f., Incapacité ou refus de comprendre les autres ou les choses. Synonyme indifférence.

J'comprends rien, rien de ce qui m'arrive. Je me débats dans des souvenirs, des bribes de conversation et je cherche des clefs. Je ne suis pas dans le refus de comprendre mais celui d'accepter une situation que je ne comprends pas. On m'a dit qu'il y avait des choses qui ne s'expliquaient pas, que c'était comme ça.
Comment peut-on passer de la complicité, de la confiance à cette indifférence totale ? Comment peut-on dire du jour au lendemain, je n'ai plus envie de te parler, de te répondre ? La lassitude ? Sûrement...
J'ai essayé de savoir, d'avoir des explications et à chaque fois je me suis heurtée à un mur, un mur d'indifférence...Pour avancer, j'ai besoin de comprendre, et elle ne peut ou ne veut rien me dire. Alors là évidemment, il faut se faire une raison, laisser tomber, lâcher prise mais moi j'en suis incapable et je fais ce qu'il y a de pire, essayer de lire entre les lignes, des mots, des sentiments qui n'existent que dans ma tête.
Alors, ce matin comme les autres, je me suis levée, j'ai tenté de vaquer à des occupations qui m'indiffèrent et n'ont pour seule utilité que de m'occuper l'esprit quelques instants. Et toujours dans la tête, les mêmes questions, les mêmes incompréhensions, le même chagrin de l'avoir perdue sans même savoir pourquoi...

samedi 8 août 2009

rade

rade, n.f. Grand bassin naturel disposant d'une entrée libre vers la mer.

Je regarde par la fenêtre et aujourd'hui, le soleil illumine la rade. L'océan fait partie intégrante de mon univers, j'aime autant me trouver dessus que dedans ou encore de simplement le contempler... Il est pour moi synonyme de racines, de souvenirs, de plaisirs, de renaissance et de tant d'autres choses encore.
Ce soir, le ciel se couchera sur la rade et l'angoisse reviendra avec le soir mais pour un instant, si bref soit-il, je me serais sentie apaisée...

vendredi 7 août 2009

ménage...

ménage n.m. Ensemble des travaux, des soins d'une maison.
Faire le ménage: nettoyer, ranger l'intérieur de la maison.

Aujourd'hui, j'ai fait du ménage, rien de bien étonnant en définitive. Mais quand je dis ménage, c'est tri, rangement, réaménagement des pièces... Bref, là tout de suite chez moi c'est le foutoir total. En fait, pour tout ranger, il a fallu tout déranger.
C'est un peu ce qui se passe dans ma tête actuellement, je suis obligée de tout réorganiser mes idées, de tout remettre en question pour avancer. La différence, c'est que ce soir avec un peu de chance, mon appart sera à nouveau habitable mais que pour ma tête je crains que ce ne soit pas le cas aussi vite et aussi facilement.
Ah s'il suffisait d'un peu d'huile de coude, d'un peu d'énergie pour repartir vers de nouveaux horizons, pour faire table rase du passé, pour oublier tout ce à quoi on s'est raccroché aussi fort et qui nous a maintenu à la surface...
La prochaine étape dans mon ménage, c'est d'effacer les traces, enlever les photos, ce qui me raccroche à elle et qui constitue les seuls liens qu'il me reste. Supprimer les textos, les mails, et surtout effacer ce "sois sage" qu'elle a tracé sur le miroir de la salle de bain et que je distingue à chaque fois que la buée envahit la pièce. Je sais qu'il faut que j'en passe par là et pour la première fois aujourd'hui, je suis capable de le verbaliser ; quant à le faire réellement, je n'en suis pas encore là...

jeudi 6 août 2009

vide

Le vide n.m. Le vide est avant tout un concept philosophique. Il désigne l'absence de matière. La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. En philosophie : La notion de vide est intimement liée à la notion d'être. Le vide est l'absence de matière, l'absence d'être.

C'est parfois surprenant de chercher la définition des mots les plus courants dans le dictionnaire. Je cherchais un mot qui pourrait définir l'état dans lequel je me sens, j'avais le choix entre trahie, absence, vide... C'est ce dernier que j'ai choisi et voilà que je me rends compte qu'il s'agit avant tout d'un terme scientifique. Autant dire que je ne pensais pas un seul instant à lire un cours de physique et que j'ai commencé par grommeler en me disant flûte, je vais devoir chercher autre chose!!
Après une première réaction déconcertée, je me suis rendue compte que finalement cette définition n'était pas si éloignée de ma réalité du moment.
Parce qu'en ce moment, si je devais dire qui je suis et vers quoi je veux tendre, je serais bien incapable d'apporter une réponse. J'ai l'impression de ne plus exister, d'avoir perdu tout ce qui faisait mon être ; alors oui dans ce cas effectivement la définition de ce vide me convient parfaitement ! Voilà je me débats dans une absence de matière depuis un certain nombre de mois et j'ai beau tenter par tous les diables de me raccrocher à une réalité tangible, je m'en sens bien incapable.

mardi 4 août 2009

optimisme

optimisme
nom masculin singulier
1 (philosophie) théorie qui prétend que tout est pour le mieux dans le monde et que le bien l'emporte sur le mal
2 tendance à ne considérer que le bon côté des choses, par opposition au pessimisme

J'aime bien cette définition, surtout le terme "prétend". Le bien l'emporterait-il sur le mal ? Ce serait un scoop non ? Depuis quand, bien se conduire, être honnête, serait-il quelque chose de valorisant ? Moi, je revendique mon pessimisme ! Je reconnais que la vie ne m'a guère montré autre chose jusqu'à présent. Mais il faut être optimiste, se battre, voir les choses du bon côté... Cela me fait l'effet d'un discours marketing.
Je ne vois pas les choses ainsi. Voir le bon côté des choses ? Mais parfois elles n'ont pas de bons côtés les choses. il fût un temps ou je croyais naïvement qu'on pouvait se battre et les changer les choses. Mais il y a un moment où tu te rends compte que tu as beau lutter de toutes tes forces, tu n'y peux pas grand chose. Face à la maladie par exemple, on te dit que le moral est important, que ça fait beaucoup dans la guérison. Mais quand la maladie grignote jour après jour tout ce qu'il te reste de forces, que faut-il faire ? Rester optimiste ? Non, la seule chose que tu peux faire c'est d'accepter, accepter que cette saloperie bouffe petit à petit celui qui t'es le plus cher, qu'elle l'emporte malgré tout tes efforts pour l'en empêcher, malgré tous ses efforts pour survivre et rester parmi nous.
Parfois, j'envie ceux qui ont la foi, malgré toutes les épreuves qu'ils traversent, ils sont persuadés que l'après est ce qu'il y a de mieux.
Mais toi, quand tu ne l'as pas la foi, il ne te reste que la perte, le manque, la tristesse et l'amertume...
A force de subir les épreuves de la vie, je suis passée d'optimiste à pessimiste. Parce qu'au moins quand tu es pessimiste, tu n'es pas déçue, tu n'attends rien de la vie et elle ne peut pas te décevoir...

Lâcher prise

lâcher prise (v.) : capituler, céder, mollir

C'est le grand conseil de toutes mes amies. C'est assez étonnant lorsqu'on lit la définition, parce que ce n'est pas ce qu'elles veulent dire du tout et finalement, moi qui refuse de lâcher prise depuis tous ces mois, je dois dire que j'aurais cette impression de capituler.
Je suis censée l'oublier... Celle qui m'a permis de passer tous ces moments difficiles, celle qui m'a permis de découvrir qui j'étais finalement, celle pour qui j'ai tant d'amour.
Et je m'en révèle incapable... parce qu'elle représente tant pour moi, parce que sans l'avoir jamais exprimé, c'est elle que j'attendais.
Elle n'était peut-être que le déclencheur, elle n'était peut-être là que pour qu'enfin je me révèle à moi même, que je m'avoue ce que tous voyaient en moi sans jamais me l'avoir dit : que j'étais lesbienne.
C'est d'ailleurs un moment très étonnant de ma vie. Quand j'ai annoncé à tout mon entourage que je n'étais plus seule et que celle qui partageait ma vie était une fille, il y a eu deux réactions unanimes de tous ceux que j'aime. La première qui n'était finalement pas une grande surprise, c'est que tous l'acceptaient, ma famille comme mes amis, j'en ai de la chance hein !!
La seconde m'a vexée comme un pou : personne n'était étonné, tout le monde s'en doutait. A croire que la seule qui n'était pas au courant, c'était moi !!! Bien sûr, je ne leur ai que rarement présenté de petits amis, j'ai plus souvent été célibataire qu'accompagnée et je ne suis guère prolixe sur ma vie sentimentale. Il n'y a pas grand chose à en dire d'ailleurs, j'ai beau avoir dépassé la trentaine, ça n'a jamais été ma préoccupation principale.
Sans doute parce que jusque ma rencontre avec elle, je n'étais jamais réellement tombée amoureuse.
Alors voilà, je me retrouve aujourd'hui à gérer ma vraie première peine de cœur et il faut bien l'avouer, je ne me révèle pas douée pour ça. Voilà pourquoi aujourd'hui, je dois lâcher prise...
Faire en sorte de laisser derrière moi cette histoire qui me détruit à petit feu chaque jour qui passe. Il y a quand même un avantage certain, ce sont les dix kilos qui se sont envolés avec elle !!
Je me trouve bien pathétique ces temps-ci, moi qui ai toujours voulu donner l'image de quelqu'un de solide, sur qui l'on pouvait compter, je suis laminée, incapable de réagir, incapable de lâcher prise...

un exutoire ?

Exutoire n.m. (du lat. exutus, dépouillé)
LITT. Moyen de se débarrasser de qqch qui gêne : L'écriture est un exutoire à sa colère.

Ce blog serait-il un exutoire, je crois oui. Je ne suis pas certaine d'être très claire dans ma démarche mais tous les moyens me semblent bons pour sortir de ce marasme ambiant qu'est ma vie depuis... Depuis quand déjà ? Je ne sais même plus vraiment mais à l'heure qu'il est ça doit se compter en années.

J'ai cherché des synonymes tant que j'y étais : antidote, dérivatif, diversion, solution, soupape de sécurité. Un antidote à la tristesse pourquoi pas ? Le moyen de faire diversion, une solution pour m'empêcher de péter les plombs. Alors, oui, ce blog est bien un exutoire.

J'ai quand même essayé d'autres trucs avant le blog, le sport par exemple. Le sport c'est bien pour éviter de disjoncter et puis ça fonctionne pas mal. J'ai avalé un nombre de kilomètres incalculable en deux ans et je continue mais ça ne suffit plus. Au bout d'un certain temps, l'espèce de paix, de vide que je finissais par atteindre, j'ai de plus en plus de mal à l'atteindre.

La soirée à 5 grammes aussi, ça c'est évidemment moins bon pour la santé que le sport... Sur le coup, on se sent mieux mais le lendemain... Bon tout le monde connait ça inutile d'en faire un roman.

Les sorties aussi, les nouveaux amis, bref tout ce qui peut changer les idées. C'est bien plus positif que la soirée à 5 grammes mais l'effet se dissipe assez vite aussi parce qu'inévitablement, on se retrouve seule face à ses pensées et ses idées noires.

Et puis j'ai découvert les blogs. Celui d'une amie d'abord et puis d'autres. Et on s'accroche assez vite à cette lecture. On y lit des ressentis similaires, des expériences inédites, des parcours de vie opposés. Alors pourquoi ne pas essayer ? Je me cherche depuis si longtemps, ce sera peut-être pour moi une façon de me trouver, qui sait ?